Il ne fera assurément pas partie de la promotion 2025 des nouveaux mots du Petit Robert.
ll n’y a pas une once de “masculinisme” dans ce mot. Comme le chantait chouettement Francis Lalanne : “Fais-moi l’amour pas la guerre” (des sexes). On pourrait même avoir un “crush” avec ce concetto tout mignon. Peut-être un cousin éloigné du “chaussidou”, cet aménagement routier champignonnant dans l’agglomération lyonnaise qui fait penser à des pantoufles ou à une sorte d’adoucissant. “Caterpilou”, c’est la promesse d’une vêprée d’ados en combi-pyjama avec capuche à oreilles, l’assurance de douceur et de chaleur, l’engagement de plaisirs régressifs. Une petite madeleine tiède et proustienne.
C’est Grégory Doucet qui en a parlé, début janvier, pour la journée mondiale du bain moussant, ça ne s’invente pas. À défaut de bain-marie, le maire de Lyon fermait le ban (c’est le privilège du premier édile) des traditionnels vœux – véritable antithèse d’une soirée mousse de dentaire – de son alter ego du 2e, évoquant les réalisations de l’année dans l’arrondissement. Dont le fameux “Caterpilou” – de l’anglais caterpillar, aucun lien avec les 100 ans du constructeur d’engins de chantier US –, une chenille géante de 40 mètres de long qui s’élève jusqu’à 9 mètres au sud du quartier de Confluence, dans l’espace boisé du “Champ”, une aire de jeux qui, selon son concepteur, le paysagiste BASE, représente “la-réapparition-du-vivant-et-la-reconquête-pionnière-symbolique-que-nous-devons-aux-insectes-qui-reviennent-souvent-les-premiers-dans-des-sites-trop-anthropisés-laissés-à-l’abandon-pour-aider-à-reconstituer-dans-la-durée-une-forêt-urbaine-rafraîchissante.”