Le nouveau mot qui fait fureur à Lyon cet été dans certains milieux.
Le terme, populaire chez une minorité de néo-hippies (inexistant dans le dictionnaire), principalement américains, est apparu sur le devant de la scène à la faveur du soutien financier de la Ville de Lyon à l’association Lundy Grandpré et sa performance intitulée “Petit manuel indocile d’introduction à l’écosexualité”.
Le terme “écosex” est le fruit de l’imagination débordante d’une ancienne actrice X devenue performeuse porno-féministe. Dans un manifeste éponyme datant de 2008, elle définit les écosexuels (sic) “amantes de la terre, aquaphiles, terraphiles, pyrophiles ou aérophiles”.
“Quand il (le moustique) buvait, c’était comme s’il me baisait.”
Cette gourou païenne et LGBTQ+ s’est unie plusieurs fois à sa femme avec la terre, le charbon ou les pierres. Dans un documentaire haut perché de “Tracks” (sur Arte), Dakota raconte s’être fait fouetter avec des fougères, et “au point culminant de toutes ces sensations”, s’être fait piquer avec des orties : “ça peut être si érotique”. Helena poursuit : “Mon premier orgasme, je l’ai eu à 7 ou 8 ans, en chevauchant un tronc de bouleau derrière l’école.” Surya, quant à elle, raconte qu’après avoir “ouvert son cœur” à un moustique, celui-ci a planté sa trompe en elle : “Quand il buvait, c’était comme s’il me baisait.” On la voit aussi parler à des arbres leur demandant comment elle peut leur donner du plaisir.
Bref, l’écosexualité est une critique de l’anthropocentrisme : on traite Gaïa comme une maîtresse plutôt que comme “mère nature”… qui sous-entend que la nature serait d’essence féminine (et donc, par extension, que la culture serait l’apanage du masculin). L’écosexualité ou comment rendre l’écologie drôle et sexy ? Chacun se fera son opinion.
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Ecoséxualité, avant on parlait de performances hippies. L'écologie avant l'heure ! “Quand il buvait, c’était comme s’il me baisait.” En France, l'article 521-1 du code pénal, loi n°2021-1539 du 30 novembre 2021 «visant à lutter contre la maltraitance animale», prévoit que les «atteintes sexuelles sur un animal domestique, apprivoisé ou tenu en captivité, sont punies de trois ans d'emprisonnement et de 45 000 euros d'amende» !