Nous savons désormais que le Syndicat de la magistrature affiche dans ses locaux un “mur des cons” orné de portraits d’hommes politiques et de journalistes de droite, ce mur étant régulièrement complété.
Plusieurs problèmes :
• Depuis quand ce “mur” est-il affiché ? Le Syndicat de la magistrature compte des centaines de membres, magistrats du siège et du parquet et de tout grade, n’y en a-t-il pas eu un ou deux (ne soyons pas trop exigeants) pour soulever l’incongruité du procédé ?
• Qu’en est-il de l’objectivité et de la neutralité des honorables magistrats syndiqués ? Peuvent-ils se dédoubler et voir des “cons” hors de l’audience et des justiciables présumés innocents lorsqu’ils siègent dans le prétoire ?
• Et enfin que penser de l’explication de la présidente du syndicat, faisant état d’un “humour de potache” ? Peut-on lui dire que ce “mur” manifeste une détestation méprisante et que ce ne sont pas des potaches qui sont les auteurs et les spectateurs de cette “hilarante potacherie”, mais des magistrats en charge d’une lourde responsabilité et qui représentent, sinon le pouvoir, du moins l’autorité judiciaire ?
Que personne ne l’ait compris ou senti au Syndicat de la magistrature est purement et simplement sidérant.
Le mur des cons, suite et fin (Mise à jour du 26 avril 2013)
Le Syndicat de la magistrature a retiré son “mur des cons”. On a du mal à comprendre, soit ce mur n’est qu’une manifestation d’humour juvénile et alors pourquoi se priver d’un agréable moment de détente en cette période morose, soit le mur est une injure maladroite envers les “cons” affichés et alors avons-nous entendu le syndicat s’excuser.
Personne ne demande une séance publique d’auto-flagellation, juste un petit communiqué du style : “C’était maladroit, nous regrettons”.
Ils n’ont vraisemblablement pas eu le temps, trop occupés à se tenir les côtes de rire encore de leur si fraîche plaisanterie.
Le mur est nu.