L'Assemblée nationale a adopté ce jeudi une proposition de loi visant à restreindre la fabrication et la mise en vente de produits contenant des PFAS.
Une législation "pionnière" dans l'Union européenne. L'Assemblée a approuvé définitivement jeudi une proposition de loi écologiste restreignant la fabrication et la vente de produits contenant des PFAS, ces "polluants éternels" massivement présents dans la vie courante, dont l'impact sur la santé inquiète l'opinion et les pouvoirs publics.
Le texte, soutenu par la gauche et la coalition gouvernementale, contre le RN, a été approuvé dans les mêmes termes qu'au Sénat, par 231 voix contre 51, et va désormais pouvoir entrer en vigueur. La ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, a apporté son soutien au texte, tout en appelant à tenir un discours nuancé, "toujours sous l'éclairage de la science" et "sans tomber dans une condamnation générale des PFAS".
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"La bataille ne s’arrête pas là", estime le maire de Lyon
Quasi indestructibles et présentes dans quantité d'objets et de produits, ces substances chimiques per- et polyfluoroalkylés, ou PFAS, s'accumulent avec le temps dans l'air, le sol, l'eau, la nourriture et, in fine, dans le corps humain, notamment dans le sang et les tissus des reins ou du foie. Si les connaissances sur les risques sanitaires associés aux différents PFAS sont insuffisantes, voire absentes, de l'avis même d'autorités sanitaires, des effets néfastes sur le métabolisme humain ont été pointés pour plusieurs "polluants éternels".
L'article phare de la proposition de loi prévoit d'interdire à partir du 1er janvier 2026 la fabrication, l'importation et la vente de tout produit cosmétique, produit de fart (pour les skis) ou produit textile d'habillement contenant des PFAS, à l'exception de certains textiles industriels ou "nécessaires à des utilisations essentielles". Une taxe visant les industriels dont les activités entraînent des rejets de PFAS, sur le principe du "pollueur-payeur", figure également dans le texte. Cette avancée était notamment portée par la député écologiste de Lyon, Marie-Charlotte Garin et le député MoDem du Rhône, Cyrille isaac-Sibille.
Le maire écologiste de Lyon, Grégory Doucet a salué "une victoire pour la santé des Lyonnais". Et d'ajouter : "Ce vote est une victoire, mais la bataille ne s’arrête pas là. Il nous faut porter désormais un cadre européen plus strict et un accompagnement plus responsable des industries vers des alternatives saines et durables. Lyon restera en première ligne pour porter des mesures de protection toujours plus ambitieuses."
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Sous une apparence de "ça va dans le bon sens", on a en réalité une "adaptation du système commercial pour que les contaminations massives continuent".
Exemple : "produit textile d'habillement contenant des PFAS, à l'exception de certains textiles industriels ou "nécessaires à des utilisations essentielles"."
et quid des tissus des nappes de tables ? Rien. Et tant d'autres tissus...
Quid de la production de ce PFAS qui permet de fabriquer les batteries "de la transition écologique" ?
Rien.
Et le maire de Lyon qui nous joue la satisfaction... Alors que pour la prise de conscience massive il suffirait de faire des tests dans tous les parcs lyonnais, pour voir qu'ils sont probablement tous contaminés, et de communiquer massivement les résultats,
ainsi que permettre aux lyonnais de faire des tests sanguins gratuitement (ou du moins d'en facilité l'accès),
mais qu'il ne le fait pas. Pourquoi ? Parce que ça baisserait les prix du secteur de l'immobilier comme tous lieux déclarés "pollués".
Autre foutage de gueule :
"Les taxes".
Depuis quand les taxes empêchent les pollutions ? Les taxes sur le pétrole ont-elles empêché quoi que ce soit dans la pollution de nos villes, sans oublier la torchère de Feyzin qui arrose toutes les villes autour de ses panaches noirs et autres substances (dont Lyon) ?
Pire, les taxes rendent dépendant l'Etat, au point de ne plus pouvoir lutter contre la consommation (exemple le pétrole) car sans cette consommation : des budgets qui baissent.
Résultat ?
Ils pourront dire politiquement "on agit" alors que fondamentalement rien ne bouge réellement, aucune obligation faite aux utilisateurs de PFAS de dire qu'ils en emploient dans les produits qu'ils vendent !
Une fois de plus la peste qu'est le principe du commerce, corrompt tout et destine l'humanité à son auto-destructions (et du reste du vivant sur cette planète aussi).
Honte à vous de protéger un tel système.
L'avenir serein existe, il est postmonétaire.
On retrouvera des PFAS partout à Lyon puisqu'on en a même retrouvé dans la graisse des ours polaires. C'est une victoire parce que c'est qu'une niche parlementaire à un moment où très très peu de textes parlementaires protecteurs de l'air que l'on respire et de l'eau que l'on boit, sont votés.
Et oui, pour faire passer un tel texte, il faut mettre un peu d'eau dans son vin.
La question n'est pas "en trouvera-t-on ?" mais à quels dosages.
C'est comme ça qu'on détermine les contaminations. C'est comme cela qu'on aide à une prise de conscience réelle.
Ce n'est pas une "victoire" mais un échec à changer quoi que ce soit au point d'arrêter les pollutions.
Là, elles vont continuer, et faute d'une prise de conscience massive, rien ne va réellement changer.
On ne transige pas avec les pollutions mortelles : on les stoppe.
"Le Parlement limite les "polluants éternels" : "une victoire" salue Grégory Doucet" pourtant lui, il est toujours là!