Daikin a de nouveau été autorisé à exploiter sa nouvelle unité « pre-compound ». (Photo Matthieu Delaty / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP)

Le Parlement limite les "polluants éternels" : "une victoire" salue Grégory Doucet

L'Assemblée nationale a adopté ce jeudi une proposition de loi visant à restreindre la fabrication et la mise en vente de produits contenant des PFAS.

Une législation "pionnière" dans l'Union européenne. L'Assemblée a approuvé définitivement jeudi une proposition de loi écologiste restreignant la fabrication et la vente de produits contenant des PFAS, ces "polluants éternels" massivement présents dans la vie courante, dont l'impact sur la santé inquiète l'opinion et les pouvoirs publics.

Le texte, soutenu par la gauche et la coalition gouvernementale, contre le RN, a été approuvé dans les mêmes termes qu'au Sénat, par 231 voix contre 51, et va désormais pouvoir entrer en vigueur. La ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, a apporté son soutien au texte, tout en appelant à tenir un discours nuancé, "toujours sous l'éclairage de la science" et "sans tomber dans une condamnation générale des PFAS".

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"La bataille ne s’arrête pas là", estime le maire de Lyon

Quasi indestructibles et présentes dans quantité d'objets et de produits, ces substances chimiques per- et polyfluoroalkylés, ou PFAS, s'accumulent avec le temps dans l'air, le sol, l'eau, la nourriture et, in fine, dans le corps humain, notamment dans le sang et les tissus des reins ou du foie. Si les connaissances sur les risques sanitaires associés aux différents PFAS sont insuffisantes, voire absentes, de l'avis même d'autorités sanitaires, des effets néfastes sur le métabolisme humain ont été pointés pour plusieurs "polluants éternels".

L'article phare de la proposition de loi prévoit d'interdire à partir du 1er janvier 2026 la fabrication, l'importation et la vente de tout produit cosmétique, produit de fart (pour les skis) ou produit textile d'habillement contenant des PFAS, à l'exception de certains textiles industriels ou "nécessaires à des utilisations essentielles". Une taxe visant les industriels dont les activités entraînent des rejets de PFAS, sur le principe du "pollueur-payeur", figure également dans le texte. Cette avancée était notamment portée par la député écologiste de Lyon, Marie-Charlotte Garin et le député MoDem du Rhône, Cyrille isaac-Sibille.

Le maire écologiste de Lyon, Grégory Doucet a salué "une victoire pour la santé des Lyonnais". Et d'ajouter : "Ce vote est une victoire, mais la bataille ne s’arrête pas là. Il nous faut porter désormais un cadre européen plus strict et un accompagnement plus responsable des industries vers des alternatives saines et durables. Lyon restera en première ligne pour porter des mesures de protection toujours plus ambitieuses."

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