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TCL © Romane Thevenot

Le plan de bataille des TCL face à d’éventuels délestages d’électricité à Lyon

Alors que l’hypothèse de délestages d’électricité pendant les pics de consommation se précise, au sein des Transports en commun lyonnais on se prépare pour faire face à l’arrêt éventuel d’une partie du réseau. 

Depuis la fin du mois de novembre, le gouvernement prépare les Français à la possibilité de procéder à des délestages d’électricité. Une décision aux multiples conséquences qui se traduirait "in fine par un confinement" des habitants estime le présent de la Métropole de Lyon Bruno Bernard, qui semble plutôt pessimiste sur la possibilité de maintenir l’activité de l’agglomération lors d’une coupure de 2 heures. 

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Les éventuels délestages évoqués par le gouvernement seraient en effet organisés pendant les pics de consommation, de 8 à 13 heures et de 18 à 20 heures, sur des zones prédéfinies à l’avance. Jeudi 8 décembre, à l’occasion du conseil d’administration du Sytral, l’autorité organisatrice des transports en commun dans la métropole, Bruno Bernard, qui se dit dans le flou sur ce sujet, n’a pas hésité à dépeindre une situation qui pourrait vite devenir chaotique au-delà des seuls transports en commun. 


"Les feux de circulation n’existent plus donc s’il y a un délestage c’est un confinement, on est quasi assigné à résidence pendant deux heures", Bruno Bernard, président de la Métropole de Lyon et du Sytral


"Ce que je comprends quand même c’est que s’il y a un délestage dans l’agglomération lyonnaise on ferme tout. Les écoles sont fermées, tout le monde reste chez soi. On espère que cela n’arrive pas, mais il y a tellement de conséquences qu’il est impossible de prévoir des plans de déplacement qui nous permettraient de répondre aux besoins des habitants. Moi je pense qu’in fine, si ça devait arriver, le gouvernement demandera à tout le monde de rester à la maison", estime le président de la Métropole de Lyon.

Le métro sauvé...pas le tram

En attendant de savoir si les prédictions de l’élu écologiste se concrétisent dans les semaines à venir, du côté des Transports en commun lyonnais (TCL) le scénario de crise en cas de coupure se prépare. Si, comme le confirme Bruno Bernard, en l’état actuel le métro serait épargné en cas de délestage, il n’en va pas de même pour les tramways. 

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Les métros ne seraient pas concernés par les délestages contrairement aux tramways. © Romane Thevenot

Un plan de continuité d’activité spécifique a donc été conçu par les équipes TCL, qui recevraient la confirmation d’un délestage entre 11 heures et 1 heure du matin la veille, après avoir reçu un premier avertissement 72 heures auparavant. Les usagers, eux, seront informés principalement par des agents déployés en nombre sur le terrain en cas d’arrêt, "on sera 150 - 200 à être sur le terrain en permanence en plus de nos équipes classiques", assure Thomas Fontaine, le directeur de Keolis Lyon, l’exploitant du réseau TCL.


"Le métro est « protégé » pour le moment, normalement il n’y aura pas de coupure. On est quand même en alerte. Notre plan en cas de délestage est ciblé sur le tram, amis on se prépare éventuellement pour un scénario complémentaire", Thomas Fontaine, directeur de Keolis Lyon


Le scénario de crise développé par Keolis concerne prioritairement les tramways, qui seraient les plus touchés. "Le dispositif vise à remiser les rames de tram soit en terminus soit sur les lignes", précise Thomas Fontaine. Prudent, il confie toutefois qu’un "scénario complémentaire" existe en cas de délestage "sur les bus et les métros, mais normalement ça ne devrait pas se produire. Les services d’Enedis et de RTE nous assurent que pour l’instant le délestage est prévu sur le tram". 

Inquiétude sur les feux de circulation

La situation des bus, elle, semble plus complexe. L’important pour assurer leur bon fonctionnement, même en cas de coupure d’électricité, serait que les systèmes de communication et les postes de contrôles soient encore alimentés en électricité. Une garantie qu’aurait obtenu Keolis, "on a la garanti que ces installations sont prioritaires au niveau de la préfecture" assure Thomas Fontaine, en ajoutant que ce sont ces services qui permettent d’orienter et guider les bus sur le réseau. 

Des préparatifs et des garanties qui pourraient toutefois vite voler en éclat en cas d’extinction des feux de circulation, comme le soulève Bruno Bernard. "Il faudra être attentif au mode d’exploitation, reconnaît le directeur de Keolis qui se veut moins alarmiste. Qui dit feux de signalisation qui ne fonctionnent pas, dit un avertissement beaucoup plus fort pour nos conducteurs qui opéreront ce jour-là. Ce ne sera pas un mode d’exploitation normal et il faudra être beaucoup plus vigilant".

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