C'est une première dans la Métropole de Lyon. Le premier "garage solidaire" ouvre dans le quartier populaire du Prainet, à Décines, à deux pas du stade de l'OL. Explications.
"Il est très coûteux de faire réparer sa voiture. Pour les personnes qui ont des petits revenus, c'est très compliqué". Ando Navasardian, jeune homme installé à Décines depuis une dizaine d'années, est le président de l'association "Garage Solidaire Décines". C'est une première dans la Métropole de Lyon. Un "garage solidaire" ouvre dans le quartier populaire du Prainet, à Décines, un quartier politique de la ville.
"J'habite à Décines depuis une dizaine d'années, raconte Ando Navasardian. Un véhicule, ça coûte très cher à entretenir. L'objectif de ce garage, c'est de pouvoir amener aussi de la sécurité aux habitants, qu'ils puissent se déplacer sereinement, ne pas se demander tous les matins si leur véhicule va démarrer avant de partir au travail. Ce genre de problème, c'est un vrai poids. J'espère que le garage solidaire pourra permettre d'améliorer les conditions de vie des habitants. C'est le but en tout cas".
1 jeune sur 2 aurait renoncé à un emploi ou à une formation faute de moyens pour s'y rendre
La mairie de Décines, a accompagné le projet depuis le début, en 2019. "La mise en place de ce garage solidaire à Décines-Charpieu correspond tout à fait à notre identité, de l'innovation, de l'ambition, pour explorer des modèles de projets qui apportent des solutions aux problèmes multiples de nos habitants. Nous aspirons avec ce garage à lutter contre la précarité de mobilités", souligne la maire, Laurence Fautra.
Le projet date de fin 2019. Etat, Métropole de Lyon, ville de Décines ont travaillé ensemble pour mener à bien ce projet. L'association "Garage Solidaire Décines" est aujourd'hui surtout financée par le public, principalement par le plan de lutte contre la pauvreté, donc la Préfecture et l'Etat, mais aussi la Métropole de Lyon, la CAF.
"La mobilité ne devrait plus être un frein"
"C'est un projet très important pour la Métropole, qui répond vraiment à un axe de notre programme métropolitain d'insertion pour l'emploi", explique Séverine Hémain, la vice-présidente de la Métropole de Lyon en charge des politiques d'insertion et du plan pauvreté. "Un français sur 4, Un jeune sur 2 aurait renoncé à un emploi ou à une formation faute de moyens pour s'y rendre. Ce sont des chiffres de 2017, du laboratoire de la mobilité inclusive. La mobilité ne devrait plus être un frein", insiste la vice-présidente de la Métropole.
"Ce projet, c'est un exemple de très grande intelligence territoriale, une action très concrète au coeur d'un quartier populaire. La mobilité est un frein important. Nous devons travailler pour lever tous ces freins à l'emploi", souligne de son côté Virginie Bazin, déléguée du Préfet
Quel est le concept d'un garage solidaire ?
Le concept du "garage solidaire" ? Le garage est ouvert pour tout le monde. Le client "lambda" va payer la tarification classique d'un garage : 65 euros de l'heure hors pièces. "Il y a un tarif solidaire de 35 euros de l'heure hors pièces, accessible lui que sur des conditions de revenus : les personnes qui bénéficient des minimas sociaux, une allocation de retour vers l'emploi etc...", détaille Maxime Ray, chef de projet à la ville de Décines et à la Métropole de Lyon.
Aujourd'hui, l'association est principalement financée par des subventions. "L'idée, c'est un programme sur trois ans où les subventions baissent car le chiffre d'affaire augmente. Le chiffre d'affaire est alimenté par la tarification sociale. Il y a une partie du chiffre d'affaire qui peut aussi se faire par les réparations à tarif normal, c'est aussi le principe de solidarité, pour équilibrer le modèle économique. Les subventions vont baisser à terme. C'est aussi une aventure entrepreneuriale", ajoute le chef de projet.
Pour l'instant, dans l'équipe du garage solidaire, il y a le président, un trésorier, un expert-comptable, un chef d'atelier, un mécanicien et un recrutement est en cours d'une personne qui va s'occuper de la gestion et du développement du projet au quotidien.
Le Décinois Ando Navasardian n'hésite pas à voir les choses en grand. "A terme, on veut diversifier nos activités : proposer de la location de vélos, de voitures. On aimerait aussi au cours de l'année 2022 mettre en place des ventes de véhicules à prix bas. Des véhicules qu'on recevrait en dons via la reconnaissance d'intérêt général. On attend la reconnaissance d'intérêt général qui va nous permettre de recevoir des dons", conclut le jeune homme.
"Un français sur 4, Un jeune sur 2 aurait renoncé à un emploi ou à une formation faute de moyens pour s'y rendre. "
faute de moyens financiers. Le fric est l'outil d'exclusion par excellence.
"35 euros de l'heure hors pièces" c'est "solidaire" ?
Voila qui ne va pas plaire aux bobos écolos de Lyon et de la METROPOLE (Doucet, Bernard, et compagnie).
Eux qui ne veulent plus de vieille voiture (critére5, 4, 3,2) Diesel ou autre dans la Métropole de Lyon.
Ces dictateurs en herbes veulent chasser de la METROPOLE tous les personnes sans gros revenus et qui doivent réparer leur automobile pour survivre.
ça c'est la rhétorique des gens de droite, qui prétextent "les pauvres" alors qu'ils n'en ont rien à faire des pauvres, qu'ils les mettent sur les bords des routes (périphs et autres grosses voies) dans des HLM où eux n'iraient pas vivre. Car rappelons que si les gaz toxiques qui sortent des voitures, touchent tout le monde, ils touchent particulièrement les pauvres !
La dictature de la pollution, c'est elle qui tue, et ça suffit ! 🙂