Christian Delorme
Le prêtre lyonnais Christian Delorme en 2017 ©Tim Douet

Le prêtre lyonnais Christian Delorme en jeûne de soutien pour les migrants de Calais

Depuis le vendredi 12 novembre, le prêtre lyonnais Christian Delorme a entamé un jeûne de trois jours pour dénoncer la situation des exilés à Calais et soutenir les grévistes de la faim.

Christian Delorme entame son 3ème et dernier jour de jeûne en soutien aux exilés de Calais et les personnes en grève de la faim. Le prêtre lyonnais demande la fin de la "maltraitance des personnes exilées" à Calais. Il est accompagné de Jean-Marie Fardeau, délégué national de Vox Public, une association qui conseille les organisations françaises qui combattent les injustices sociales, les discriminations, la corruption.

Les deux hommes soutiennent dans leur combat Anaïs Vogel et Ludovic Holbein. Ces deux militants associatifs ont entamé leur grève de la faim il y a 35 jours. Ils sont bénévoles à l'association Shanti, qui rassemble migrants et habitants calaisiens autour d'ateliers. Tous demandent l'arrêt des évacuations et déplorent la "destruction" régulière des effets personnels et tentes des exilés lors des démantèlements, rapporte l'AFP.

Christian Delorme, un prêtre engagé

Le père n'en est pas à son coup d'essai. En 1981 déjà, à Lyon, il cessait de se nourrir pour une grève de la faim, assisté du pasteur Jean Costil. Il demandait l'arrêt des expulsions des enfants étrangers condamnés par la justice, qu'il considérait comme une double peine pour ces jeunes. Cette grève fut un succès.

Il est aussi connu pour avoir été un des initiateurs de la marche de 1983 contre le racisme, appelée "marche des beurs". À Lyon, il s'est particulièrement engagé pour faciliter le dialogue inter-religieux et la bonne entente entre les cultes.

Lire aussi : Lyon : Christian Delorme sera chargé du dialogue interreligieux (2015)

EDIT dimanche 14 novembre à 16h50 : Lyon Capitale a procédé une modification de l'article suite à l'écriture d'une information erronée. Christian Delorme et Jean-Marie Fardeau ne sont pas entrés en grève de la faim mais en jeûne de soutien d'une durée de trois jours.

"Nous nous sommes simplement engagés pour une jeûne de solidarité de trois jours à Paris, limité aux 12, 13 et 14 novembre. Un engagement, de fait, bien modeste au regard de celui d’Anaïs et de Ludovic, mais qui aura eu pour objet d’honorer leur propre geste et, surtout, de faire entendre un peu plus leur protestation contre la maltraitante d’Etat des migrants à Calais", témoigne Christian Delorme.

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