Ce jeudi 10 décembre, deux policiers de la BAC de Lyon devaient comparaître devant le tribunal correctionnel pour avoir commis des violences à l'encontre d'un jeune homme en marge d'une manifestation un an auparavant. Le procès a été reporté.
Le procès de deux policiers de la BAC de Lyon devait se tenir ce jeudi 10 décembre au tribunal correctionnel. Ils sont accusés d'avoir commis des violences envers Arthur Naciri, passé à tabac il y a un an en marge d'une manifestation contre la réforme des retraites (lire ici). Le jeune homme s'en est tiré avec une mâchoire brisée et neuf dents en moins. Finalement, l'audience a été reportée au 23 février 2021 sur demande de l'avocat des deux accusés.
Un an après les faits, Arthur Naciri a expliqué à France 3 qu'il avait dû débourser 20 000€ en frais dentaires, dont seulement un tiers a été pris en charge par la sécurité sociale. Sa famille a lancé une cagnotte en ligne pour financer les soins restants.
Pour le comité de liaison contre les violences policières de Lyon, il faut taper plus haut. Dans une lettre adressée à la nouvelle Défenseure des droits, le comité dénonce une omerta sur cette affaire au sein de la direction départementale de la sécurité publique (DDSP) du Rhône : "Nombre de fonctionnaires de la BAC du Rhône ont prêté assistance aux violences qui étaient commises en empêchant les manifestant-es de secourir Arthur ou de prendre des images. Puis tous les échelons hiérarchiques se sont abstenus de dénoncer les faits, alors qu’au moins un commandant et un commissaire divisionnaire, directeur du service d’ordre (par ailleurs chef d’état-major de la DDSP) en avaient connaissance." Affaire à suivre le 23 février prochain.
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