Alors qu'il a annoncé le report de plusieurs chantiers en raison d'un "pic de travaux", Bruno Bernard pourrait avoir à reporter d'autres projets en raison de l'incertitude financière qui pèse sur la collectivité.
La semaine dernière, le président écologiste de la Métropole de Lyon, Bruno Bernard annonçait le report de plusieurs chantiers prévus pour 2025 à l'année 2026, notamment ceux liés à la Voie lyonnaise n°12 rue de la Barre, cours Gambetta et Albert Thomas. Dans la foulée, le collectif des "défenseurs de Lyon et du Grand Lyon" se réjouissait d'une "première victoire" qui l'engage "à renforcer (ses) actions".
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"Tous les investissements qui n'ont pas été lancés sont réinterrogés"
À l'occasion de l'inauguration de la rue Émile Zola à Lyon - berceau du collectif monté par des commerçants agacés par les travaux - au cours de laquelle une partie de ses membres a défilé avec une banderole, Bruno Bernard a réaffirmé auprès de Lyon Capitale : "Je ne réagis pas par rapport à quelques manifestants qui, y compris sur un projet qui est super consensuel où tout le monde est déjà content, s'opposent encore. Ça n'a pas de lien avec mon opposition non plus, que je respecte par ailleurs."
Et le président écologiste de la Métropole de reconnaître que "rajouter des chantiers dans des rues adjacentes à des axes où il y a déjà des travaux aurait eu un impact trop fort sur la circulation". Bruno Bernard a ainsi rappelé qu'un "pic de travaux" devrait durer "jusqu'à l'été 2025". "C'est simplement une question de bonne gestion des mobilités", assure le président de la Métropole qui reconnaît toutefois "qu'il y aussi la question financière qui fait que l'on est dans une instabilité sur nos recettes".
"Nous avons déjà fait des annonces, mais d'autres choses vont être décalées et affinées"
"Évidemment qu'on est prudent et que tous les investissements qui n'ont pas été lancés sont réinterrogés. Nous avons déjà fait des annonces, mais d'autres choses vont être décalées et affinées, c'est une obligation en raison des incertitudes financières qui pèsent sur nous", a conclu Bruno Bernard.
Pour rappel, la Métropole de Lyon ne sait aujourd'hui pas à quel niveau s'élèvera ses recettes, notamment en raison de la censure du gouvernement Barnier. Ce dernier avait par ailleurs prévu de demander un effort conséquent d'environ 100 millions d'euros à la collectivité. Et si cette dernière va bien augmenter de 0,5 point les droits de mutation à titre onéreux (DMTO) qui représentent entre 15 et 20 % de ses recettes, cette mesure devrait tout juste compenser la baisse des transactions immobilières depuis 2022.
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