Lundi, le Sénat a adopté une proposition de loi permettant le déploiement d’un réseau de RER métropolitains, attendu à Lyon et Grenoble notamment. Les parlementaires restent toutefois circonspects sur le financement prévu par l’État.
Régulièrement attaqué par la Métropole de Lyon et l'Etat qui lui reprochent de bloquer la mise sur le rail d'un RER métropolitain, le président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes déplorait vendredi dernier l’inaction de l’État sur le sujet. Selon Laurent Wauquiez, qui propose de tenir "des assises du RER pour qu'on arrête de faire semblant", pour l’infrastructure lyonnaise le gouvernement prévoirait ainsi seulement "182 millions d'euros pour un coût total de 4 milliards d’euros".
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Le candidat pressenti de la droite pour la présidentielle de 2027 n’est pas le seul à s’interroger sur le montant de l’enveloppe prévue par l’État pour développer les grands projets de "services express régionaux métropolitains" (Serm) en France, l'équivalent des RER en Ile-de-France. Lundi, au Sénat, les parlementaires ont adopté une proposition de loi permettant le déploiement de RER métropolitains dans plusieurs villes de France. Dans l’hémicycle dominé par la droite, les élus ont toutefois fait part de leur scepticisme sur le financement des projets.
767 millions d'euros pour 13 projets
Devant les sénateurs, le ministre des Transports Clément Beaune a évoqué une enveloppe de "767 millions d'euros en entrée de discussion avec les régions", dans le cadre des contrats de plan Etat-régions, pour lancer "13 projets". De quoi faire tiquer les élus installés sur les bancs face à lui alors que le coût total des Serm est estimé entre 15 et 20 milliards d'euros par le conseil d'orientation des infrastructures. "Il ne faut pas promettre de miracles sans pouvoir les financer", lâchait ainsi Franck Dhersin, du groupe centriste. Avant que le rapporteur Philippe Tabarot ne renchérisse en s’interrogeant sur "le modèle économique et financier des Serm", qui "reste la grande inconnue", selon des propos rapportés par l’AFP.
Clément Beaune, a alors tenté de les rassurer en promettant que ces financements ne sont pas "exhaustifs et définitifs", avant d’appeler les régions à mobiliser "une somme analogue". Afin d’obtenir des garanties, les sénateurs ont finalement décidé de voter la tenue d’une conférence nationale du financement des Serm. Celle-ci devrait être organisée d’ici le 30 juin 2024.
On tergiverse des années voire des décennies pour 800 millions d'euros pour des projets d'infrastructures cruciaux pour nos territoires.
A mettre en parallèle avec les dizaines de milliards balancés pour le covid sans aucune possibilité de remise en question, les milliards gaspillés dans des portiques d'écotaxe qui tombent en ruine sur nos autoroutes etc etc
Quelle époque!
Le Sénat c'est bien le truc qui entretien des élus vivants grassement désignés par leurs pairs ?