Jeudi 2 mai dans la matinée, les facteurs du 8e arrondissement, en grève depuis maintenant 5 semaines, avaient occupé les locaux de la Direction Départementale de la Poste. Le sit-in fut bref.
Les grévistes étaient une vingtaine à occuper les lieux pour dénoncer la réorganisation prévue par La Poste. Celle-ci se traduirait selon eux par la suppression de tournées et l’augmentation de leur charge de travail. Les facteurs en rogne voulaient forcer la direction à réamorcer un dialogue, au point mort depuis lundi 29 avril. Ils étaient déterminés à rester, voire camper dans le bâtiment jusqu’à ce qu’un compromis "convenable" soit trouvé. Aucune dégradation n'a été constatée.
Cette tentative aura finalement été de courte durée puisque jeudi soir, aux alentours de 20h, les occupants ont été sommés de partir. La Poste a remis une lettre à chaque postier leur expliquant qu’ils ne pouvaient passer la nuit dans les locaux puisque le système de surveillance de nuit déclencherait une alarme et l’intervention des agents de police. "Ils nous ont ordonné de partir en nous qualifiant d’intrus. Des mesures disciplinaires seraient mises en place à notre encontre si nous ne quittions pas les lieux", s’insurge Maximilien Merle, membre du secrétariat départemental de la CGT de La Poste.
Les grévistes sont partis "sachant en plus que nous n’aurions pas obtenu de dialogue avec la direction, le soir même", précise Maximilien Merle. Ce vendredi 3 mai, au matin une audience a lieu à Lyon 8e, dans la salle de la direction locale afin de trouver une issue au conflit.
