La Métropole de Lyon travaille avec des acteurs de l'économie circulaire et de la solidarité pour redonner vie au site du 22 rue Decomberousse, à Villeurbanne.
Après l'acquisition des sites ex-Bobst et ex-Thyssen en 2021 et 2022, la Métropole de Lyon souhaite en faire un lieu de transition à la fois économique, écologique, social et solidaire. Un projet qui répond aux ambitions du président de la Métropole de Lyon, Bruno Bernard, "de rendre notre territoire résilient, dynamique et accueillant".
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Un projet d'urbanisme transitoire
L'étape 22D, nouveau nom du vaste site de 5 hectares, doit ainsi permettre de relever les défis auxquels le territoire métropolitain est confronté. Déjà, un premier bâtiment a été investi par Grand Plateau, un tiers-lieu au service des acteurs la mobilité active et en particulier du vélo. Depuis 2022, 25 entreprises et artisans partagent cet espace de 8 000 mètres carrés pour y développer leurs activités. Aujourd'hui, 120 personnes y travaillent main dans la main. "L'idée c'est de permettre à des collectifs entrepreneurs de mutualiser leurs productions", détaille Emeline Baume, vice-présidente de la Métropole à l'économie et à l'emploi.
"Ce projet a vocation à recréer de l’emploi industriel, emploi qui a longtemps été porté loin en dehors de nos frontières"
Simon Mirouze, directeur général de la plateforme Iloé
Également, un autre bâtiment du site accueille désormais Indulo, un outil de médiation industrielle visant à promouvoir les métiers et compétences de la filière industrielle. Cela fait écho à une volonté de la Métropole et des différents acteurs impliqués dans le projet d'aller vers une réindustrialisation. "Ce projet a vocation à recréer de l’emploi industriel, emploi qui a longtemps été porté loin en dehors de nos frontières", précise Simon Mirouze, directeur général de la plateforme Iloé.
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Héberger les jeunes majeurs et femmes isolées
Par ailleurs, alors que la situation des sans-abris se dégrade dans l'agglomération lyonnaise, l'étape 22D sera aussi un lieu de vie pour les personnes dans le besoin. Depuis le mois d'octobre, l'association Acolea a donc investi une partie du site pour y installer des habitations modulaires. Ainsi, déjà 48 jeunes âgés de 18 à 21 ans y sont logés dans une démarche d'insertion sociale, faute de ressources ou de soutien familial. Un initiative qui devrait être développée davantage en 2024.
Afin d'offrir un service identique aux femmes victimes de violences et mères sans-abris, la Métropole travaille actuellement avec Habitat et Humanisme. D'ici peu, des travaux devraient être lancés pour rénover l'un des bâtiments et proposer à ces femmes 50 places d'hébergement. "Grâce à un tel projet, le logement, essentiel pour survivre, devient un lieu de ressourcement et le point de départ vers un avenir plus beau", développe Franck Chalvin, président de l'association.
"Grâce à un tel projet, le logement, essentiel pour survivre, devient un lieu de ressourcement et le point de départ vers un avenir plus beau"
Franck Chalvin, président de Habitat et Humanisme
L'ensemble de ces projets, qui sont pour l'heure temporaires, pourraient devenir pérennes dans les années à venir. La Métropole s'est fixée un objectif à 2027 pour faire de l'étape 22D un lieu démonstrateur de l'urbanisme transitoire. "Il s'agit de profiter du temps long de la transformation urbaine pour envisager sur quelques années une vocation transitoire et optimiser les fonciers publics", indique Bruno Bernard. Plusieurs autres appels à projets sont d'ailleurs lancés concernant les espaces encore inexploités du site.
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