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Le TGV Lyon-Turin, remis sur les rails

Ce lundi, à l'occasion du sommet franco-italien, les deux chefs d'exécutif ont marqué leur détermination d'un projet malmené récemment par la Cour des Comptes. Ils ont lancé un appel à l'Europe pour qu'elle prenne en charge 40% des 8,5 milliards d'euros que coûtera le tronçon international. Ils ont aussi annoncé la mise en place d'un promoteur public.

"Le train continue et va plus vite". Comme le suggère Jean-Jack Queyranne, le président du conseil régional, l'accord signé ce lundi entre Mario Monti et François Hollande à l'occasion du sommet franco-italien ne donne pas une impulsion décisive à la ligne grande vitesse Lyon-Turin. Il asseoit cependant la détermination des deux pays à poursuivre le projet, après un rapport de la chambre régionale des comptes qui recommandait une remise à plat du dossier, avec l'étude de propositions alternatives.

Vers une ratification aux Parlements

"C'est une infrastructure considérable pour nous deux pays", a affirmé François Hollande qui a rappelé que l'Italie constitue notre 2e client mondial et notre 3e fournisseur. Les deux chefs de l'exécutif ont annoncé vouloir soumettre dans les semaines qui viennent le texte à leur Parlement respectif, en vue d'une ratification. "Il ne sera pas trop difficile d'expliquer les bénéfices pour l'Italie", a commenté Mario Monti.

Le document reprend les chiffrages déjà connus sur la participation de la France et de l'Italie au projet de ligne ferroviaire transalpine dans sa partie internationale qui coûte à elle seule 8,5 milliards d'euros : 57,9% pour l'Italie, 42,1% pour la France, déduction faite de la contribution européenne.

France et Italie d'accord pour que l'Europe paie

Les gouvernements français et italiens entendent surtout mettre la pression sur Bruxelles, en pleine préparation du budget européen 2014-2020, pour qu'elle finance 40% du montant total. L'Italie n'aurait alors plus qu'à verser 2,9 milliards d'euros, la France 2,2 milliards. Un objectif qui "demandera un travail de conviction", comme l'a dit le président français. "Plus on réussira à dépasser les obstacles nationaux et plus forte sera notre position", a lancé le président du Conseil italien, en butte à de nombreux opposants dans son pays. "Le Lyon-Turin fera partie des cinq projets européens qui seront retenus", croit savoir Jean-Jack Queyranne.

Ce lundi, les gouvernements italien et français ont annoncé la mise en place d'un promoteur public chargé de conduire les études et les travaux dont le siège sera installé à Chambéry, et la direction opérationnelle à Turin. Le conseil d'administration sera composé à parité de représentants italiens et français.

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