44 maires de la Métropole de Lyon, sur 59 communes en tout, signent une tribune "Métropole de Lyon : et si on arrêtait tout" en regrettant de ne pas être entendus par le président écologiste de la Métropole, Bruno Bernard, et son exécutif métropolitain.
Le torchon brûle depuis le début de l'été entre de nombreux maires de l'agglomération lyonnaise et la Métropole de Lyon. Notamment après la découverte des projets locaux retenus par la Métropole de Lyon dans leurs communes pour la PPI, le document qui recense les projets d’investissements que la Métropole va porter jusqu’en 2026.
Mécontents des financements alloués à leurs communes dans la programmation d’investissements de la Métropole de Lyon, de nombreux maires des 59 communes du Grand Lyon, principalement LR, se sentent méprisés par la Métropole de Lyon, dirigée depuis juillet 2020 par les écologistes. Ils menacent même de faire sécession, de quitter la mastodonte Métropole de Lyon aux multiples compétences.
Lyon Capitale avait traité longuement le sujet début juillet. Retrouvez notre décryptage ici.
Lire aussi : Des maires menacent de quitter la Métropole de Lyon
Dernier exemple en date, à Charly. Charly est une bourgade de 4500 âmes au sud de la Métropole de Lyon. La "Métro" a comme projet la création d'un cimetière métropolitain - le 3e métropolitain après Bron et Rillieux-la-Pape - sur la commune de Charly. Le maire est furieux. Retrouvez notre long article sur le sujet ici.
La tension ne retombe pas. Dans une tribune, signée notamment pat 44 maires de la Métropole de Lyon (sur 59 communes), les élus se posent de plus en plus de questions sur leur avenir dans la grande Métropole de Lyon. Une tribune titrée : "Métropole de Lyon : et si on arrêtait tout"
"Nous ne sommes pas entendus par Bruno Bernard et son exécutif métropolitain"
"La Métropole de Lyon, créée par la loi MAPTAM en 2015 et présentée comme « l’avant-garde de la métropolisation », constitue une réforme inadaptée et inopérante. Elle se révèle être un colosse aux pieds d’argile, une entité désincarnée sans lien avec les territoires qui la composent, oubliant son histoire et son contrat originel, une organisation incapable d’apporter les réponses aux attentes actuelles des habitants. Nous, maires, conseillers municipaux et élus de la Métropole de Lyon, ne sommes pas entendus par Bruno Bernard, Président de la Métropole, et son exécutif métropolitain lorsque nous les alertons et que nous leur tendons la main pour répondre collectivement aux enjeux de ce territoire, fort de 59 communes, qui est le premier pôle économique de la Région Auvergne-Rhône-Alpes et le deuxième de France", écrivent 44 maires mais aussi de très nombreux élus de la Métropole et des communes.
"Ce mépris est symptomatique d’une collectivité déséquilibrée, construite à l’envers, dont le modèle institutionnel incite à une gouvernance aveugle et verticale contre les communes et sans les citoyens", poursuivent les élus.
"Si sur tous les sujets, ils décident de nous sans nous concerter"
Olivier Araujo, le maire de Charly
Fin août, Olivier Araujo n'en disait pas moins à Lyon Capitale.fr : "Oui, on s'interroge sur la présence de Charly dans la Métropole de Lyon. Car si sur tous les sujets, ils décident pour nous sans nous concerter... Si à chaque fois qu'on demande la participation de la Métropole sur leurs sujets de compétence qui est par exemple la voirie, on nous dit non... Quel est l'intérêt de rester ? On a autour de nous les communes de Millery, de Vourles, elles sont dans le département du Rhône, et tout le monde vit très bien à Millery ou à Vourles. Aujourd'hui, ce nouvel exécutif nous incite à nous poser la question de la sortie". Une sortie, toutefois, très compliquée administrativement pour les communes. Certains élus ont planché, ces dernières semaines sur le sujet. En terme administratif et juridique. Et une réalité en ressort : quitter la Métropole, c'est tout sauf simple.
Mais cette hypothétique sortie de la grande Métropole de Lyon, c'est une réflexion, vraiment ? Ou surtout une menace ? "C'est vraiment une réflexion, insiste Olivier Araujo, le maire de Charly. J'étais cette semaine avec d'autres maires du secteur. Nous avons clairement évoqué le sujet. Ce n'est pas du tout une question d'opinion politique, c'est une question de travail en cohérence. C'est comme dans un couple, quand vous n'arrivez plus à faire de compromis, c'est qu'il n'y a plus d'avenir. Et là, on est vraiment dans une impasse. Quel que soit le sujet, ça ne fonctionne pas, on n'est pas concerté, on apprend des choses qui sont particulièrement impactantes. Ce n'est pas correct. On ne peut pas imposer ce type de sujet comme ça du jour au lendemain à notre population. Bien sûr, l'exécutif de la Métropole est légitime. Mais sur le terrain tous les jours, c'est le maire qui voit les administrés, qui doit expliquer les choses, qui doit expliquer les projets".
les gestionnaires, métropole et Lyon, n'ont jamais exercés de fonction municipales ce qui explique en partie leur mépris pour ces élus , le problème est semblable dans les communautés de communes les "petits" souvent aux ordres des "grands", finalement la gestion communale, plus proche des administrés était celle que l'on appréciait géré aujourd'hui par des inconnus. De plus, le cout du mille feuille s’envole en infrastructures, personnel, véhicules, frais de fonctionnement.
LR et élus de droite, champions de la démocratie participative... 😀
C'est nouveau, ça vient de sortir.
Certainement mieux que les pastèques à la direction de la METROPOLE et de la ville de LYON.
Des exemples de démocratie participative faite par les élus de droite ?
Des enquêtes pour savoir où on met les pots de fleurs ? 😀
N'hésitez pas à donner des infos sur le sujet, moi je n'en trouve pas.
Les élus de droite, on connaît leur définition de "solidarité". C'est "PPP" : privatisation des bénéfices et mutualisation des pertes ! 😀
Après relecture, je ne vois pas de demande de démocratie participative mais plus simplement d'une meilleure représentativité des territoires et des communes au sein de la métropole et de ses décisions.
Pour moi la faute est largement partagée entre d'un côté le changement de mode de scrutin et de l'autre le manque de dialogue / concertation de l'exécutif métropolitain avec les maires qui ne sont pas élus à la métropole.
Bref les élus de l'exécutif ne font qu'amplifier le vice originel mis en place par le nouveau scrutin.
Désormais, tout habitant de la métropole peux se présenter dans la circonscription de son choix même s'il n'y réside pas. Il n'y a aucune obligation d'un nombre minimum de résident dans la circonscription pour chaque liste. Bref comme à l'assemblée nationale, les élus ne sont plus représentatifs de leur territoire.
Si on ajoute à cela les règles sur le cumul des mandats, on a de moins en moins de maire au sein du conseil métropolitain.
Les maires non élus à la métropole n'ont alors plus d'échanges réguliers avec la métropole comme dans le mandat précédents. La soit disant conférence des maires ne peut pas replacer une participation active aux conseils.
Pour ne rien arranger, les nouveaux élus de la métropole manquent d'expérience et veulent s'affirmer en imposant leur vue en profitant du système mis en place.
N'oublions pas que ce système électoral et ce changement de représentativité n'a été décidé par les élus actuels, ni même par les précédents mais par la loi.
La boucle est bouclée on en revient à nos députés hors sol vis à vis des collectivités locales.
Et bien moi je fais le parallèle entre démocratie participative et ce dont ils se plaignent.
Car la majorité, c'est la majorité. Et tous les autres peuvent s'agiter, ça ne sert à rien. Jamais. C'est comme ça et ça les arrange bien lorsqu'ils ont le pouvoir.
Dans ce bal des hypocrites, et face à la déliquescence de la démocratie représentative, c'est la réelle démocratie (pouvoir au peuple) qu'il faut mettre en place, en relevant le niveau de connaissance des citoyens qui depuis des décennies, descend de plus en plus.
Car la démocratie, comme le reste, ça s'apprend.
Faites le parallèle qui vous arrange !!!
44 maires pour contester des décisions, il existe de fortes chances pour que toutes les opinions soient représentées . s'ils font front commun la tête devrait réaliser que la décision va à l'encontre de la volonté des population,mais de toute évidence ils persistent , conduiront ils à faire cessession , le risque , l'effet boule de neige.
Tant mieux si ces grosses structures se dissolvent.
L'échelle pour la démocratie, c'est la commune.
Ainsi, impossible de faire des autoroutes imposées ! 🙂
Honte à ces élus qui méprisent la démocratie.
Je suppose que si un parti qui ne leur plait pas passe à la présidentielle, ils voudraient également faire cession et devenir une république autonome ?
Lamentable.