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© Tim douet

Le trafic ferroviaire de l'ouest lyonnais toujours perturbé

Le retrait des contrôleurs des trams trains de l'ouest lyonnais, refusé par les conducteurs, qui exercent leur droit de retrait, entraîne des perturbations monstre sur ce réseau depuis le 5 septembre. Aucune partie ne semble disposée à faire des concessions.

Depuis que la SNCF a décidé, le 5 septembre dernier, de faire circuler les trains de l'ouest lyonnais sans contrôleurs à bord, le réseau est très perturbé. Pour cause, le droit de retrait effectué par les conducteurs suite à cette décision. Les syndicats CGT et Sud Rail invoquent le manque de sécurité. Pour ce représentant du syndicat Sud Rail, "l'absence de contrôleurs à bord est dommageable aussi bien pour les conducteurs que pour les passagers. Les conducteurs ne voient pas leur sécurité assurée, ni les voyageurs. Si l'un deux se retrouve coincé dans une porte, ou qu'une personne fasse un malaise durant un trajet, qui va leur porter assistance ? Cette décision entraîne également un manque d'informations pour les usagers qui n'ont plus de contrôleurs pour se renseigner". Une mécontentement qui semble partagé par les chauffeurs puisque le syndicat assure que plus de 90% d'entre eux ont exercé leur droit de retrait.

Du côté de la SNCF, qui s'est contenté de diffuser un communiqué et refuse de réagir oralement, les travaux de modernisation entrepris assurent la sécurité de la séquence des ouvertures et fermetures des portes dans les gares et haltes de l’ouest Lyonnais.Les contrôleurs n’assurent donc plus de missions de sécurité. La compagnie ferroviaire a mis à disposition 20 contrôleurs chargés de tout le réseau de l'ouest lyonnais, qui restent mobiles et opèrent par brigades. Pour informer les usagers, des agents d'information intérimaires ont été embauchés. "Pas sérieux", répondent les syndicats. "Il faut un contrôleur par train comme avant pour assurer efficacement la sécurité. Quant aux intérimaires, ils ne disposent d'aucune formation sérieuse, et ne remplacent en aucun cas des contrôleurs expérimentés".

Les négociations au point mort

En attendant, et comme souvent, ce sont surtout les usagers qui trinquent. Peu de trains circulent, et la SNCF a mis des autocars de substitution pour assurer les liaisons, en faisant circuler le peu de TER restant aux heures de pointe. Seulement la capacité de transports d'un car n'équivaut pas celle d'un train. Et la durée du trajet est plus longue. Pour Emilie, lycéenne, "la substitution des cars par les trains entraîne du retard, surtout le soir. Il faut compter 10 à 15 minutes de temps de trajet en plus et avec les horaires ça crée un décalage avec les bus que je prends. J'arrive souvent en retard le matin". Mais pour elle "la suppression des contrôleurs à priori ne change rien pour moi, d'autant que je suis en règle". Pour cet autre usager, le mécontentement est bien plus palpable : "Ils ont essayé de maintenir les trains aux horaires de pointe, mais moi je travaille à l'Arbresle et je commence à 10h et à cette heure-ci il n'y a pas de TER. Il faut compter 40 minutes de trajets en car, voir plus lorsqu'il y a des embouteillages, c'est trop."

Malheureusement pour eux, le bras de fer semble parti pour durer, car à écouter les deux parties, aucune ne semble prête à des concessions. La SNCF n'entend pas revenir sur sa décision, et annonce qu'elle maintient son projet de réorganisation. Les syndicats dénoncent le fait qu'il n'y ait "aucune discussion", mais ils ne comptent pas reprendre le travail tant que leurs revendications ne seront pas satisfaites.
La compagnie ferroviaire attend également la livraison par Alstom de nouvelles rames tram train pour accompagner la transition. Une livraison qui a pris du retard pour des raisons techniques mais Alstom assure livrer la moitié avant la fin de l'année. Ce qui sera utile seulement si le conflit prend fin d'ici là.

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