Sous son air très impressionnant, c’est une décision très technique que vient de prendre le tribunal administratif de Lyon. Il a annulé l’arrêté du préfet de la région Rhône-Alpes portant création du “musée des Confluences”.
Dans une décision rendue publique ce 10 octobre, le tribunal administratif de Lyon annule l'arrêté du préfet de la région Rhône-Alpes du 10 juin 2015 portant création de l'établissement public de coopération culturelle “musée des Confluences”, tout en différant les effets de l'annulation jusqu'au 1er janvier 2019. Le tribunal a considéré que la composition du conseil d'administration de l'établissement, ne comprenant qu'un seul représentant du personnel élu, était contraire à l'article L. 1341-4 du Code général des collectivités territoriales, lequel stipule que le CA doit en compter au moins deux.
Face aux conséquences de la disparition “de la personnalité morale de l'établissement public de coopération culturelle Musée des Confluences”, le tribunal a choisi de différer l'effet de l'annulation jusqu'au 1er janvier 2019. “Ça ne change rien pour l'instant pour le grand public, estime la métropole de Lyon contactée par Lyon Capitale, nous nous y attendions. Avec ce délai, nous allons travailler en interne pour mettre en place une nouvelle organisation. Les gens ne verront pas de différence.” Le musée des Confluences n'est donc pas près de fermer, mais les équipes concernées ont désormais deux mois pour se mettre en règle. L'intégralité du jugement est disponible ici.
1 seul représentant du personnel au conseil d’administration, c’est enlever la parole des employés et se permettre beaucoup de choses. Le respect de cette règle aurait permis de limiter les abus : 4 membres de la direction sur 9 ont quitté le musée en 1 an (directeur scientifique, responsable technique, responsable de la documentation, responsable des RH) ce qui amène à 12 départs sur 94 également en une année. Comme un problème ? Avec des méthodes expéditives : remise de lettre de licenciement le matin et départ le soir. On peut parler des multiples organigrammes avec des postes inutiles réservés aux courtisans. La création de directeur des relations extérieures, ça c’est le pompon mais bon il faut bien justifier les voyages en première. On peut parler aussi du poste de photographe occupé par le fils de la directrice (licencié par sa mère) et qui disparait de l’organigramme suivant. Mais le travail en famille ça paye puisque c’est ensuite au tour du mari d’être commissaire d’exposition… Et tout cela dans un climat malsain, avec un mépris pour les petites mains et même de la discrimination (quand au retour de « maternité », on ne retrouve pas son poste et qu’on est amené à quitter le musée). Et ceci avec la complicité de la métropole qui est au courant de la situation mais tant que les chiffres sont bons, on se fout du bilan humain.