Un délai supplémentaire de six mois a été accordé par le tribunal de commerce de Lyon, jeudi 6 mars, à l'entreprise spécialisée dans la chimie Vencorex.
Placée en redressement judiciaire le 10 septembre, l'entreprise chimique Vencorex, dont le siège social est installé en périphérie lyonnaise et son principal site de production à Pont-de-Claix (Isère), sera-t-elle sauvée ? Le tribunal de commerce de Lyon a prolongé de six mois la période d'observation, jeudi 6 mars, avec une audience intermédiaire le 3 avril.
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"On va mettre à profit ce temps pour concrétiser notre offre", a indiqué à l'AFP Séverine Dejoux, élue CGT au CSE de Vencorex, en faisant référence au dépôt par la FNIC CGT (CGT Chimie) d'un projet de "société coopérative d'intérêt collectif" (Scic), qui associerait "salariés, organisations syndicales, élus, clients et fournisseurs". Le projet nécessiterait un premier investissement entre 75 et 100 millions d'euros "pour démarrer l'activité", selon les estimations de la CGT, avec les éléments à sa disposition.
Sophie Binet présente devant le tribunal
De son côté, le groupe chinois Wanhua, a déposé une offre de rachat pour une partie de l'activité, selon laquelle seule une cinquantaine d'emplois devraient être maintenus, sur les 450 au total. Celle-ci "est encore en attente d'être améliorée et d'être concrétisée", a ajouté l'élue syndicale.
La secrétaire générale de la CGT Sophie Binet était présente devant le tribunal pour soutenir le projet aux côtés des salariés qui avaient fait le déplacement. "On défend le droit à l'erreur et donc aujourd'hui ce qu'on offre à l'Etat, c'est une session de rattrapage", a-t-elle tancé. Pour rappel, dans une lettre fin février aux élus et syndicats, le Premier ministre François Bayrou avait écarté toute nationalisation, même temporaire, de Vencorex.