Les consommateurs d’herbe et défenseurs de la légalisation du cannabis seront dans la rue samedi 2 mai. Une demi-douzaine d’associations et de formations politiques* ont répondu à l’appel du Collectif d’Information et de Recherche Cannabitique (CIRC), qui coordonne en France cette action mondiale.
Comme dans près de 300 villes d’une quarantaine de pays, et ce depuis l’an 2000, les manifestants vont réclamer un assouplissement de la législation sur ce produit illicite mais largement consommé. Cette année, les manifestants seront portés par les récentes légalisations de la consommation dans les états américains du Colorado et de Washington, ainsi qu’en Uruguay.
Le 2 mai, la marche partira de la place Carnot à 15h
Plus qu’une légalisation qui parait encore illusoire en France, la marche du cannabis entend relancer un débat bien loin des préoccupations actuelles. Elle sera aussi l’occasion de dénoncer la répression des consommateurs, considérée comme abusive par les organisateurs et de plus en plus de français : « Les décideurs publics sont blâmables lorsqu'ils prétextent avoir le soutien des Français pour faire l'éloge du statu quo et de l'inaction, alors que le rapport 2013 de l'Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT) révèle que six Français sur dix estiment que l'on pourrait autoriser l'usage du cannabis sous certaines conditions (pour les usagers majeurs) et l'interdire sous d'autres (avant de conduire, et pour les mineurs), évoque le CIRC. 78 % des Français restent opposés à la « vente libre » de cannabis, mais 44 % perçoivent l'interdiction du cannabis comme une atteinte à la liberté (contre 31 % en 2008) ».
La marche du 2 mai partira à 15h de la place Carnot et se dirigera vers les Terreaux.
*Les partis et associations signataires de l’appel sont lesJeunes écologistes Lyonnais, Europe Ecologie Les Verts, La Ligue des Droits de l’Homme, Le Nouveau Parti Anticapitaliste, le syndicat étudiant écologiste Fac Verte, et l’association de lutte contre le sida AIDES
Aujourd'hui, il n'y a pas ou très peu de prévention. Les rapports pointant les dangers du cannabis sont passés sous silence. La salle de shoot n'est pas une solution : on ne soigne pas la drogue par la drogue». D'ailleurs en Allemagne où des salles de shoot sont disponibles « le nombre de décès liés à la drogue a baissé de 20 %, en revanche) le nombre de consommateur a augmenté de 15 % ». Les 800 000 euros qui sont destinés à cette mesure mériteraient d'être utilisés dans la prévention auprès des jeunes de la drogue et surtout une poursuite et condamnation rigoureuse et stricte de ceux qui participent au commerce fructueux de la drogue. Il lui demande de supprimer ces mesures laxistes, au nom de la santé et protection de tous les Français, d'établir une prévention et des poursuites pénal