Avec plus de 3,2 millions visites mensuelles et plus de 12 millions de pages vues, le site Internet du quotidien régional compte devenir un acteur majeur du web-média de la presse quotidienne régionale.
Lancé en juin 1996, le site Internet du Progrès passe à la vitesse supérieure. Si ces dernières années, le groupe de presse détenu par le Crédit Mutuel se faisait plus remarquer pour ses crises perpétuelles (conflits internes, grèves à répétition ou encore chute des ventes), que pour ses progrès technologiques, la direction du quotidien régional avait convié la presse locale, jeudi, afin de présenter la version 3 de son site Internet. “Depuis quatre ans, nous avons opéré un vaste chantier éditorial. On parle souvent du Progrès pour évoquer ses difficultés alors que le groupe va de l’avant. Notre site Internet prouve que la rédaction a su se remettre en question pour répondre à l’exigence de nos lecteurs”, se réjouit Xavier Antoye, rédacteur en chef du groupe Le Progrès.
Terminer donc l’image d’un média vieillissant. Leprogrès.fr peut se targuer d’être avec ses 3,2 millions visites mensuelles (chiffres certifiés par l’OJD) le numéro 5 des plus fortes audiences des sites web de la presse régionale. “Sur leprogres.fr nous offrons différents services (visites virtuelles, libra memoria, ioomyz) mais on le voit bien ce que viennent chercher avant tout nos lecteurs, c’est une information sérieuse, vérifiée et dite de proximité”, avance Jean-Philippe Vigouroux, responsable du site Internet du Progrès qui compte sept journalistes permanents et deux webmasters.
Une partie payante
Si la plupart des sites web des médias lyonnais dont celui de Lyon Capitale ont opté pour un modèle économique basé sur le tout gratuit, leprogres.fr marque là sa différence. Pour accéder aux pages locales, il faut sortir le porte-monnaie. Un choix complètement assumé et qui semble porter ses fruits. “On ne souhaitait pas avoir un site entièrement gratuit. Nous sommes une entreprise comme une autre et c’est un leurre de laisser croire que l’information n’a pas de coût”, indique Xavier Antoye. Les pages locales restent le fond de commerce de la PQR. Nous le constatons tous les jours puisque nos internautes ne sont pas réfractaires à payer pour lire des informations qui ont attrait à leur quotidien", conclut-il. Avec un chiffre d’affaires de 800 000 euros en 2010 dont 60 % proviennent de bannières publicitaires et liens commerciaux, les perspectives commerciales semblent prometteuses, malgré un secteur en crise. “On vise un CA de 1,6 million d’euros en 2011", annonce Michel Leray, directeur général adjoint de Publiprint, chargé de commercialiser les espaces publicitaires pour l’ensemble du groupe.
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Leprogres.fr décrypté par un "geek"
La forme du site reste classique et s'inspire de celle du monde.fr ou bien du leparisien.fr, en beaucoup plus chargé. Le nouveau site du Progrès ne s'adresse résolument pas aux technophiles et reste ancré dans les années 2000. La navigation sur une machine peu puissante ou une tablette n'est pas toujours aisée. La page étant longue à charger.
Côté modèle économique, Le Progrès s'éloigne du micro-paiement et abandonne le système de “jeton”. Il faut désormais compter 2 euros pour 24 heures de total accès au site, comprenant l'édition du jour et les archives au format PDF. L'abonnement mensuel est quant à lui de 18 euros, pour le même contenu, ce qui reste cher par rapport aux autres sites d'informations. Libération (12 euros), Le Monde (15 euros) , ou bien encore Le Parisien (8 euros) proposent davantage de services, dont la consultation sur tablettes tactiles ou smartphones via des applications dédiées. Enfin, carton rouge pour ce même abonnement mensuel qui est en fait un pack 30 jours renouvelé par tacite reconduction. Les usagers devront être attentifs à cette durée et annuler leur abonnement avant qu'il ne soit terminé, sous peine de payer à nouveau. Dès lors un abonnement souscrit le 1 mars, sera donc renouvelé le 31 et non pas le 1er avril.
F.D
Oh My God ! Le Progrès fait peau neuve... En fait, oui ! Plus agréable, plus fluide, pas de surcharge sur les couleurs, un design sobre et élégant. C'est pas si mal en fait. Dommage que le contenu soit toujours 'limité'.
C'est vrai on respire un peu. Sobriété et une certaine élégance sont au rendez-vous. Le contenu reste toujours plus que limité comme le dit Kyrie. Dommage. La pub ne permet pas de payer un peu plus d'infos 'libre d'accès' ? Non ? C'est ça le progrès !!! Il ne faut pas lutter contre le progrès... (dixit Publiprint 2011). Allez bon travail quand même !
Dans certaines contrées l’on paye pour respirer de l’oxygène dans des bars spécialisés (véridique), à Lyon c’est pour avoir le grand frisson du vide en cliquant sur Leprogrès.fr…