Inscrit en 1993 comme l’un des trois lieux porteurs de la mémoire nationale des crimes racistes et antisémites de la Seconde Guerre mondiale, la Maison d’Izieu, dans l’Ain, accueillera ce week-end les commémorations des 80 ans de la rafle du Vel d’Hiv.
Le 16 juillet 1942 et dans les jours qui suivirent plus de 13 000 Juifs, dont 4 115 enfants, étaient arrêtés chez eux à Paris et en banlieue par des 9 000 fonctionnaires français, dont environ 5 000 policiers. Ils sont conduits au stade du Vélodrome d’Hiver d’où ils seront ensuite évacués vers les camps de Drancy, Pithiviers et Beaune-la-Rolande avant d’être envoyés dans des camps d’extermination. Quelques dizaines d'adultes seulement survivront.
Cérémonie publique dans l'Ain
80 ans plus tard, la France commémore ce week-end des 16 et 17 juillet la rafle du Vel d’Hiv en ce jour devenu "la Journée nationale en mémoire des victimes des crimes racistes et antisémites de l’État français et d’hommage aux Justes de France". Plusieurs cérémonies sont organisées en France et le président de la République doit prononcer un discours dimanche sur le site de l'ancienne gare de Pithiviers, devenu le symbole de la déportation des Juifs sous l'Occupation en France.
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Près de Lyon, dans l’Ain, ce triste anniversaire sera commémoré à la Maison d’Izieu où le 6 avril 1944 la Gestapo avait raflé 45 enfants, presque tous morts par la suite à Auschwitz. La cérémonie organisée ce dimanche sera publique et débutera à 10 heures. En 1993, le site avait été inscrit par décret présidentiel comme l’un des trois lieux porteurs de la mémoire nationale des crimes racistes et antisémites de la Seconde Guerre mondiale.