L'aéroport Saint-Exupéry vient d'installer dix ruches de 40 000 à 50 000 abeilles chacune (80 000 à terme) autour de ses pistes. Objectif : tester la qualité de l'air. Les champs de blé, d'orge et de colza situés autour de l'aéroport étant soumis aux dépôts de polluants des 300 avions quotidiens, les abeilles sont en effet d'excellents bio-indicateurs. "Elles nous permettront de connaître l'impact des activités de l'aéroport sur son environnement" explique Lionel Lassagne, directeur du développement durable de l'aéroport de Lyon. Equipées de trappes à pollen, les ruches seront prélevées tous les trimestres par un apiculteur et confiées à la Coparly, chargée de la surveillance de l'air dans la région lyonnaise.
L'aéroport a du plomb dans l'aile
Il y a deux ans et demi, une étude, commandée par la CCI de Lyon, avait conclu que "l'aéroport (pouvait) être assimilé, en matière de qualité de l'air, à une zone périurbaine d'agglomération", et qu'à certains endroits, l'aéroport est aussi pollué que la ville de Ternay qui subit de plein fouet les gaz d'échappement des autoroutes A6, A7 et A 47.
Quant au miel de Saint-Exupéry, l'aéroport envisage de le racheter à l'apiculteur. Et peut-être de le vendre, comme TotalFinaElf à Feyzin, dont le miel est régulièrement récompensé pour sa qualité.