Rendez-vous annuel et très protocolaire de la Société française d'immunologie. Comme l'explique le Dr Jacques Luciani du Grog Rhône-Alpes (Groupement régional d'observation de la grippe), "quand 80% de la population est vaccinée, on protège les 20% restants qui ne l'est pas". Le message est clair.
Pourtant, une frange de médecins de plus en plus nombreuse s'interroge quant à la vaccination. D'après une étude de 2005 menée auprès d'un échantillon de 400 médecins généralistes et pédiatres, 58% d'entre eux déclarent se poser des questions sur l'opportunité de certains vaccins donnés aux enfants, et 31% font part de leurs craintes quant à la sécurité de ces produits. "La presse médicale les minimise et la grande presse n'en parle quasiment jamais. Pourtant, les effets secondaires sont une réalité plus fréquente qu'on ne l'imagine, mais mal évaluée parce que mal recensée" rapporte le site Alternative Santé, défenseur des médecins alternatives et naturelles. Les Français se souviennent de l'épisode de l'hépatite B.
En fait, aujourd'hui, en matière de vaccination, deux logiques s'affrontent : la première, collective, prône le droit à la santé et la sécurité sanitaire, la seconde défend la liberté individuelle pour réfuter la vaccination obligatoire. Depuis une loi du 5 mars dernier, tout contrevenant aux 3 vaccins obligatoires (diphtérie, poliomyélite, tétanos) s'expose à six mois de prison et 3 750 euros d'amende. Les huit autres vaccins, publiés par le ministère de la santé, étant fortement recommandés.
A Lyon, capitale mondiale du vaccin - avec la présence de Sanofi Pasteur , 1er producteur mondiale de vaccins - et de la vaccinologie pourrait être remise en cause dans ses fondements par la science qui en est issue, l'immunologie.
Congrès annuel de la Société française d'immunologie. Du 26 au 29 novembre. Amphithéâtre Charles Mérieux. ENS Sciences. 7e. ww.sfi-immunologie.com.fr