LES "ANTIS" FONT LEUR GRENELLE

Le 6 octobre, se tiendra dans la ville le "Contre-Grenelle", organisé par le collectif Casseurs de Pub. Dans le but de dénoncer la "mascarade verte" du gouvernement, une pléiade d'associations "alter", des politiques et scientifiques participeront à une journée de débat pour "repolitiser" l'écologie. "Ce processus de négociation entre gouvernement et ONG est une opération de communication qui tend à développer une écologie dangereuse et apolitique !" dénonce Paul Ariès, politologue et organisateur du contre-sommet. "L'écologie ne peut pas être consensuelle car elle impose de faire des choix de société. Elle ne s'accommode ni des options néolibérales ni des choix de société productivistes." Au terme de cette journée de réflexion, une vingtaine de contre-propositions seront présentées. Très politiquement correct, Jean-Jack Queyranne (PS), chef de file des régions pour le Grenelle officiel a glissé qu'il suivrait "avec intérêt" le contre-sommet. Quitte à risquer la schizophrénie, certaines associations prendront part aux deux manifestations. Pour Véronique Gallais d'Action contre la consommation, cette double participation est complémentaire : "Au Grenelle, on pourra négocier avec le gouvernement pour obtenir des mesures concrètes. À Lyon, on pourra aborder des thèmes qui ne seront pas traités au Grenelle officiel comme la grande distribution". Olivier Keller- délégué du Rhône de la Confédération Paysanne ajoute : "Nous avons participé au Grenelle car nous estimons que nous avions une carte à jouer mais ça ne signifie pas que la partie est gagnée, loin de là !"
Un sommet pour du concret, un autre pour rêver ? Reste à espérer que les propositions de l'un comme de l'autre ne resteront pas lettres mortes.

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