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Les “casseurs” devant la justice, 5e épisode

Pour le cinquième jour, comparaissaient, vendredi 22 octobre, devant le tribunal correctionnel de Lyon, huit nouvelles personnes interpellées durant les épisodes de violence, en marge des manifestations contre la réforme des retraites. Quatre d’entre elles étaient inconnues des services de police. Pour la première fois, deux peines de prison ferme assorties de mandat de dépôt ont été prononcées.

Tour de vis du tribunal correctionnel de Lyon. Sur les huit personnes interpellées qui étaient jugées, ce vendredi en comparution immédiate, deux ont été condamnées à des peines de prison ferme avec mandat de dépôt. Le tribunal n’a jugé que des personnes qui ont lancé des projectiles contre les forces de l’ordre le mercredi 20 et le jeudi 21 octobre.

Il y a ceux qui reconnaissent les faits

- Oussama, 19 ans, en BTS au lycée de la Martinière. Il n'a pas d'antécédents. Il explique avoir jeté des cailloux sur des policiers devant son lycée le 21 octobre, par "amusement" : trois mois de prison avec sursis.

- Clément, 19 ans, peintre en batiment au chômage. Il n'a pas d'antécédents. Il vit dans le nord du département. Il raconte être venu de Villefranche en voiture, avoir rempli son sac de cailloux sur la route et les avoir jetés sur les forces de l'ordre. Il déclare avoir agit "contre l'Etat, pour notre avenir" : cinq mois de prison dont deux fermes avec mandat de dépôt.

- Dorian, 19 ans, au chômage avec un CAP d'installation thermique. Il n'a pas d'antécédents judiciaires. Il est accusé d’avoir jeté une bouteille sur un fonctionnaire de police. ”je ne me suis pas rendu compte sur le coup" : trois mois de prison avec sursis.

Ceux qui ne les reconnaissent pas

- Vahidim, au chômage avec un BEP maintenance. Il a déjà été condamné lorsqu'il était mineur pour vol aggravé. Il est accusé d’avoir jeté un projectile sur des CRS sur la place Gabriel Peri le mercredi 20 octobre : trois mois avec sursis.

- Vladimir, d'origine cubaine, au chômage. Il a été condamné pour recel lorsqu'il était mineur. Il nie avoir jeté des cailloux : trois mois de prison ferme sans mandat de dépôt.

- Oussama, 20 ans. Il est à peine sorti de prison et a treize inscriptions à son casier judiciaire. Il rejette les accusations et demande un renvoi de l'affaire. L’audience est renvoyé au 18 novembre. Il a été placé en détention provisoire.

Et ceux qui changent de stratégie de défense

- François, 20 ans. Au chômage, il veut entrer dans l’armée après un bac + 2 en psychologie. Il n'a pas d'antécédents judiciaire. Il a, à plusieurs reprises, nié les faits, jusqu'à ce qu'on lui montre les photos et qu'il reconnaisse être l’auteur des jets de pierre : trois mois de prison ferme avec mandat de dépôt.

- Hakim, 18 ans, en 1ère STG aux lycée Frederic Faÿs de Villeurbanne. Il a déjà été en prison pour une affaire de violence avec arme qui n'est pas encore jugée. Il se défend en expliquant que c'était un "petit caillou" et déclare qu’“il suivait le groupe", "c'était dans l'ambiance". Il explique qu'il portait une cagoule pour se cacher des caméras. Il a reconnu les faits au bout de la troisième audition : trois mois de prison avec sursis.

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