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Mercredi après-midi, le tribunal de Lyon se penchait sur le cas de quatre personnes arrêtées lundi et mardi durant les épisodes de violence. Inconnus des service de police, ils ont été condamnés à de la prison avec sursis sauf une lycéenne qui a écopé d’un mois ferme.
Mardi soir, le préfet déclarait à propos des 170 casseurs arrêtés depuis le début des mouvements lycéens : "Ce sont des voyous qui viennent de banlieue, répertoriés comme délinquants, et qui profitent pour vandaliser". Mercredi après-midi, les quatre personnes majeures qui ont comparu devant le tribunal de Lyon ne correspondaient pas à ce profil.
Inconnus des services de police, ils ont tous reconnus les faits qui leur sont reprochés : jet de pierres sur des CRS (pour deux d’entre eux), jet de pierre également mais sur un commissariat du centre-ville, et feu de poubelles devant un lycée.
"Comme tout le monde"
Le président du tribunal a tenu compte de l’absence d’antécédent judiciaire. Romain, 26 ans, père de famille de deux enfants actuellement au chômage, a écopé de quatre mois avec sursis. Pour expliquer son geste, il raconte que, suite à l’annulation de son rendez-vous avec sa conseillère de Pôle Emploi, il a pu participer à la manifestation syndicale de mardi. Arrivé place Bellecour, il a commencé à pique-niquer avec ses amis. Mais à cause des tirs de grenades lacrymogènes, ils ont dû changer "deux fois de place". Dans un "geste d’énervement", il a saisi une pierre et l’a jetée. "Vous êtes bien inséré et vous vous comportez comme un voyou" a asséné le président Jean-Daniel Piffaut.
Cinq mois avec sursis pour Amadou, 19 ans, également au chômage. Il a reconnu avoir jeté un "caillou" contre les CRS, place Jean Macé, lors de la manifestation de lundi. A propos de son geste, il dit avoir fait "comme tout le monde". Aïmed, 18 ans, a également jeté un caillou mais contre le commissariat du 1er arrondissement, place Louis Pradel, lors de la journée "guérilla urbaine" de mardi. "Je voulais rentrer chez moi, un policier m’a tapé sur le pied avec sa matraque pour m’empêcher de passer. J’étais énervé".
Quant à Soumia, 19 ans, elle a reconnu avoir "alimenté", mardi en début de matinée, le feu de poubelles qui bloquait son lycée. Deux autres lycéennes, mineures, sont accusées des mêmes faits et comparaîtront prochainement devant le tribunal pour enfants. Depuis jeudi dernier, Soumia participait au mouvement lycéen en bloquant chaque matin l’entrée du lycée professionnel où elle est scolarisée en terminale BEP sanitaire et sociale. "Brûler un établissement scolaire est plus grave que de brûler des voitures", a déclaré la procureure dans son réquisitoire qui avait demandé une peine d’un an dont six mois avec sursis. Le président du tribunal a finalement opté pour une peine de six mois de prison dont un ferme mais sans mandat de dépôt. Elle est donc ressortie libre du tribunal.
Demain jeudi, les comparutions immédiates continueront. Depuis les premières audiences sur les mouvements lycéens, aucune des personnes condamnées n’avait de casier judiciaire.
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Ces peines sont une vaste blague comparé au dégâts causés. Et où sont les vrais casseurs, ceux qui ont pété des vitrines, incendiés et cassé des voitures, pillé ?Contrairement aux affirmations d'Hortefeux il s'est révélé quasi impossible de les attraper. La preuve ils ont récidivé aujourd'hui sur des voitures avenue Gambetta. La justice et les forces de l'ordre sont dépassés. Il faudrait beaucoup plus de flics en civils armés réparti dans le centre ville comme c'est le cas à Munich pendant la fête de la bière. Ainsi les casseurs seraient obligés de se tenir à carreaux sous peine d'être immédiatement ou beaucoup plus souvent arrêtés.
Je suis tout à fait d'accord avec vous Pascal. Ce que vous dites est plein de bon sens.
A @Pascal et @anonyme, hèlas nous ne sommes pas en Allemagne où les habitants ne descendent pas dans les rues pour soutenir cette pègre d'étudiants casseurs et comme le fait actuellement la gauche plurielle par le biais de leur assocs qui soutiennent ces pauvres 'enfants' de la république.