SNCF rails TER
© Tim Douet

Les cheminots de Lyon contre l'ouverture à la concurrence des TER

À Lyon, les cheminots sont vent debout contre une possible ouverture à la concurrence des TER. La semaine prochaine, ils vont déployer tracts et pétitions dans les gares de Lyon. Objectif: mettre le sujet sur la place publique.

Une semaine pour sensibiliser les usagers SNCF aux risques d'une ouverture à la concurrence des TER, c'est la première étape d'un processus qui va durer plusieurs mois pour les cheminots de la région Auvergne-Rhône-Alpes. En question: la convention des TER qui s'achève à la fin de l'année. Une crainte: que la nouvelle convention de 2023 annonce l'ouverture à la concurrence des TER.

Alors, ils s'organisent. Pétitions en mains, ils vont tenter d'amasser les signatures des usagers en gare la semaine prochaine. Ils auraient déjà récolté plus de 3000 signatures en interne. Armés de 60 000 exemplaires d'un tract informatif sur la privatisation des TER, ils seront à la distribution dans plusieurs gares de la ville, du 2 au 6 mai, notamment dans  gares de Perrache, Part-Dieu, Gorge-de-Loup ou encore Saint Paul.

Des billets de train plus chers?

Pour les cheminots, une ouverture à la concurrence ne rendra pas les billets de train moins chers. Au contraire, disent-ils: "Le coût au kilomètre des trains augmente lorsqu'il y a privatisation". Leur argument clé: la région PACA, où le coût au kilomètre passerait de 15,80€ actuellement à 20€ en 2025, avec l'arrivée de Transdev sur les rails, qui vient sonner l'ouverture à la concurrence des TER. Autre élément de discorde:  les questions de sécurité et de maintenance. Si les rails sont ouverts à des entreprises privées, ce n'est plus la SNCF qui opèrera la maintenance du matériel.


"Sur des réseaux régionaux, les compagnies privées ne sont pas à la hauteur"

Laurent Aubeleau, représentant CGT des cheminots de Lyon


"Sur des réseaux régionaux, les compagnies privées ne sont pas à la hauteur", assure Laurent Aubeleau, représentant CGT des cheminots de Lyon. Pour lui, il faut "mettre le sujet sur la place publique" car "c'est l'affaire de tous". En Auvergne-Rhône-Alpes, le réseau TER s'étend sur 338 gares. Il représente environ 1500 trains par jour et 200 000 usagers quotidiens.

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