CONTENU SPONSORISE. Le dynamisme du secteur agricole de la région Auvergne-Rhône-Alpes n'est plus à démontrer. En 2017, ses résultats sont cependant nuancés. État des lieux.
Des secteurs moteurs de l'agriculture française
Avec 3 588 374 de tonnes produites en 2017, l'Auvergne-Rhône-Alpes demeure l'une des principales régions productrices de céréales en France. Malgré une diminution sensible de la surface exploitable (- 4,4 %), la production augmente de + 2.2 %, notamment en raison d'un rendement amélioré (+7 %). Au niveau local, ces améliorations sont néanmoins très disparates, l'Ain affichant une nette progression du rendement de sa production céréalière tandis que celui du Puy-de-Dôme recule quant à lui sensiblement.
En 2017, plus de 2 470 millions de litres de lait de vache ont été récoltés dans la région, un chiffre équivalent à celui de l'année précédent. Suite à une première partie d'exercice particulièrement difficile, ces résultats ont de quoi satisfaire. En seconde partie d'année, la baisse de la collecte européenne a en outre permis de tirer les prix de vente vers le haut dans les départements de la région (350 €/1 000 litres, +12 %), hors Savoie. La situation est encore plus positive sur le marché du lait de chèvre. La production augmente ainsi de + 2 % par rapport à 2016, tandis que les prix maintiennent un niveau particulièrement haut (715 €/1 000 L, + 1,3 %).
La production animale constitue l'un des éléments-moteurs du marché agricole local. Si la situation a beaucoup fluctué en cours d'année sur le marché de la viande bovine, les cours sont en légère augmentation par rapport à l'année précédente. Le dynamisme des exportations de bovins maigres dans les pays du pourtour méditerranéen est toujours de rigueur (300 000 animaux vendus en Espagne, en Italie et en Algérie). La filière avicole d'Auvergne-Rhône-Alpes connait elle aussi une année satisfaisante, particulièrement en raison d'abattages de volailles supérieurs de + 1,2 % à ceux de 2016. La viande de poulet représente près des trois quarts du tonnage en volailles abattues dans la région. Soutenu par la demande chinoise, le cours du porc charcutier est en nette progression par rapport à l'exercice précédent. Cette augmentation de + 7 % ne doit cependant pas faire oublier les fluctuations importantes rencontrées au fil de l'année.
Les perspectives pour l'année 2018
Les résultats de l'exercice 2018 sur le marché agricole de l'Auvergne-Rhône-Alpes dépendront comme chaque année des conditions climatiques. Les précipitations excédentaires rencontrées en mars ont à ce titre ralenti certains travaux des champs et l'utilisation des pièces agricoles. Le gel tardif sur certains départements a en outre perturbé la culture de nombreuses parcelles de colza. Si elles n'ont pas causé de dégâts considérables sur les cultures en plaine, les conditions météorologiques mettent cependant en péril les parcelles hydromorphes, qui supportent mal les fortes précipitations de mars. Les cours du maïs et du tournesol enregistrent cependant de leur côté un léger rebond.
Situation tout aussi délicate pour les producteurs de lait de vache, les prix de vente continuant leur déclin. Ils se situent toutefois au-dessus du prix constatés ces deux dernières années à la même époque (+ 3,5 % par rapport à février 2017). Les tarifs bas rencontrés sur le marché du lait de chèvre sont quant à eux contextuels. En cumul depuis janvier, les livraisons sont en outre supérieures de + 4 % à celles de 2017.
Les perspectives sont meilleures dans d'autres secteurs d'activités, particulièrement pour les bovins maigres et le porc.