Face aux annonces de catastrophes climatiques, financières et sociales, des Lyonnais se réunissent pour échanger leurs sentiments sur la théorie de l’effondrement développée par les inventeurs de la “collapsologie”, c’est-à-dire l’étude de la fin de la civilisation industrielle.
Casque à la main, une troupe de policiers ouvre le cortège de Gilets jaunes sur le cours Gambetta. En ce samedi d’acte IX, les guitares de Suicidal Tendencies résonnent De l’Autre Côté du Pont. C’est dans ce bar du 3e arrondissement qu’une cinquième rencontre est organisée autour de la “collapsologie”. “Nous allons vers une chute, un déclin radical. Plus on continue, plus on tombera de haut. Ce qui est compliqué, c’est que nous avons toutes les chances de prendre cher, mais, tant que rien n’est arrivé, on se dit que ça va.” Philippe Guelpa-Bonaro, la trentaine, se définit comme bobo écolo. Depuis plusieurs semaines, il anime des rencontres en petit comité à Lyon pour échanger sur la collapsologie, l’entraide et la résilience. À Lyon, la communauté des “collapsonautes” a attiré en quelques semaines près de 150 personnes.Il vous reste 92 % de l'article à lire.
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