Atelier d'informatique, prêt de livres et initiation musicale pourraient bientôt être supprimés à la prison de Lyon-Corbas. L'association qui gère ces activités est menacée, selon son fondateur.
"On disparaîtrait fin 2011." Voici la prédiction pessimiste que fait Michel Cognil, secrétaire de l'Association socio-éducative de la maison d'arrêt de Lyon-Corbas (ASEMALC). Selon lui, la principale subvention de l'association (45 000€) ne serait pas renouvelée en 2011 par la préfecture. Le directeur du Service Pénitentiaire d'Insertion et de Probation (SPIP), Jean-Pierre Bailly, reconnaît être "inquiet au vu de la baisse globale des subventions. Le FIPD (ndlr : Fonds interministériel de prévention de la délinquance) dont dépend ce genre d'associations va être en nette baisse cette année."
"Le dossier est en cours d'examen"
L'Asemalc assure les besoins culturels des détenus lyonnais depuis 1981. Les activités qu'elle anime, et cofinance, grâce à une trentaine de bénévoles, vont de la couture aux ateliers informatiques (260 détenus concernés sur environ 600), de la lecture de contes au dessin. Mais ce qui coûte cher à l'association est sa volonté de faire entrer dans la prison des troupes de théâtre, groupes de rap, danseurs...
Mais à la préfecture on assure que "le dossier de cette association est en cours d'examen et cette question devrait être réglée avant la fin du mois de mai."
L'état n'a plus d'argent. Il doit réduire ses dépenses pour ne pas finir dans la même situation que la Grèce. On comprend dans ces conditions que les activités culturelles des prisonniers se trouvent réduites. On comprend moins que l'immense masse des fonctionnaires ne participe guêre à l'effort ...
Il est vrai qu'en Libye les désastres Humains et materiels commis par l'aviation Militaire Française ne sont pas gratuits, avant de penser les besoins culturels dans les prisons et ailleurs il faut gaver les marchands d'armes...Si vous ne l'avez pas lu, voir article du Figaro (non il ne s'agit pas d'un journal de Gauche) ...Un mois et demi après le début des hostilités, la guerre en Libye a déjà coûté 50 millions d'euros à la France. Gérard Longuet, ministre de la Défense, a lâché ce chiffre mardi soir devant la commission de la Défense nationale, indique Les Echos. La facture des missiles tirés par les avions de combat s'élève à près de 30 millions d'euros, chaque missile de croisière coûtant près d'un million. Il faut ajouter les coûts de fonctionnement des appareils : l'heure de vol d'un Rafale est évaluée à 40.000 euros et l'heure d'intervention du porte-avions Charles de Gaulle à 50.000 euros. Les primes versées aux militaires pèsent également sur la facture, à hauteur de près de 10 millions.La guerre n'est pas terminée et le coût des opérations devraient s'accroître si les conflits s'enlisent. Mais quel que soit le coût final, ces dépenses non prévues devront être financées. Le budget prévisionnel du ministère de la Défense tablait sur 900 millions d'euros pour les opérations extérieures en 2011, montant identique à celui de 2010, dont environ 500 millions pour l'Afghanistan. Sur ce montant, 630 millions d'euros ont été budgétés et 50 millions sont attendus de la part de l'ONU, indique Les Echos. Ainsi, 220 millions manquent déjà et il faut y ajouter le coût des dépenses en Libye. Une partie des sommes dépensées en Libye sont pour l'heure puisées sur les budgets d'entrainements de l'armée qui risqueraient toutefois de ne pas suffire. Et à l'heure des restrictions budgétaires, la somme pourrait être plus difficile à refinancer. ________________________________________
Mince, fini le bouquinage tranquille des aventures de Winnie l'ourson