À leur arrivée au pouvoir, les écologistes ont procédé à un inventaire des besoins en entretien et en construction d’écoles. L’état des lieux les a contraints à revoir leur priorité. Leur plan de végétalisation cohabite désormais avec une remise aux normes des établissements scolaires lyonnais. La majorité s’engage à investir près de 300 millions, soit quatre fois plus que lors du dernier mandat de Gérard Collomb.
Les années où l’urbanisme captait une grande partie des investissements sont définitivement révolues. Le plan d’investissement de la Ville de Lyon, le premier des écologistes, fait la part belle aux écoles. La délégation éducation sera le premier poste budgétaire du plan de mandat avec une enveloppe colossale de 298 millions d’euros, en hausse de 286 % par rapport au dernier mandat de Gérard Collomb. L’équipe municipale se donne l’objectif de les faire “entrer dans la transition écologique”. Durant la campagne, les écologistes avaient prévu d’investir massivement sur les groupes scolaires. Leur inventaire, en prenant possession du pouvoir, les a incités à revoir l’enveloppe budgétaire à la hausse. “Les bâtiments de la ville sont plutôt en mauvais état. Les écoles n’ont pas été suffisamment entretenues et développées lors des mandats précédents. Les investissements n’étaient pas suffisants”, pointe Stéphanie Léger, adjointe à la Ville de Lyon en charge de l’éducation. “Même avec les moyens que nous avons prévu d’investir, nous ne pourrons pas remettre à niveau les 206 écoles municipales de Lyon. Dans certains groupes scolaires, nous aurions aimé faire des rénovations plus importantes, mais nous avons dû les différer dans le temps. Il y a parfois des décennies de retard dans les travaux de maintenance. Nous n’allons pas pouvoir les rattraper complètement. Nous trouvons des professionnels épuisés par leurs conditions de travail”, souligne Patrick Odiard, adjoint à l’éducation du 8e arrondissement et lui-même professeur des écoles.
Un constat également partagé par l’opposition à l’image de Pierre Oliver, maire LR du 2e arrondissement : “Les écoles lyonnaises ne sont pas en bon état. Dans mon arrondissement, il y a des établissements qui ne sont pas au niveau de ce que l’on doit proposer aux enfants.” “Certaines écoles commencent à être vétustes à Lyon”, abonde Boris Charetiers, vice-président de la FCPE du Rhône qui évoque des remontées des parents d’élèves sur les sanitaires. La majorité pensait initialement consacrer une partie plus importante de cette enveloppe à la végétalisation des cours d’école, mais a revu sa copie en dressant arrondissement par arrondissement un état des lieux du patrimoine scolaire municipal.
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