Elles ont annoncé avoir déposé, en début de semaine, un recours pour excès de pouvoir devant le Conseil d'Etat contre la déclaration d'utilité publique de l'A45.
La Frapna (Fédération Rhône-Alpes de protection de la nature), la LPO (Ligue pour la protection des oiseaux), le Cora (Centre ornithologique Rhône-Alpes) et le GBPR (Groupement de protection des busards du Rhône) estiment que l'utilité publique du projet n'est pas établie et que l'enquête publique est entachée d'irrégularités. Les associations développent plusieurs arguments, notamment le fait que le projet n'a pas été soumis à l'avis de la Commission nationale du débat public (CNDP), avis obligatoire pour les projets dont le coût dépasse 300 millions d'euros. Or, d'après les experts, l'A45 serait facturé, au bas mot, 1,2 milliards d'euros. Les écologistes stigmatisent aussi le fait que l'Etat n'a pas pris en compte un certain nombre de documents sur la protection de l'atmosphère, des espèces protégées. 'Construire une autoroute en doublon de celle déjà existante (l'A47, ndlr) est aberrant, ont-elles expliqué. L'Etat a méprisé les engagements du Grenelle de l'environnement, notamment celui de ne choisir le transport routier qu'au cas où aucune alternative n'est possible. Il suffit de moderniser la ligne de chemin de fer entre Lyon et Saint-Etienne : en plus d'être écologique, ça couterait 70 fois moins cher ! '.
D'autres associations environnementales, comme l'association de sauvegarde des coteaux du lyonnais et la sauvegarde des coteaux du Jarez, ont également déposé un recours en excès de pouvoir contre le Conseil d'Etat. Les maires de La Talaudière et de Létra les ont très récemment suivis. Bref, la tension autour de la réalisation de l'A45 vient de monter d'un cran.
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