Les employés de l’ancienne filière vinylique d’Arkema manifestent devant leur entreprise ce mardi.
Depuis ce mardi matin, des dizaines de salariés de l’entreprise pétrochimique Kem One manifestent devant l’entrée de leur usine, à Pierre-Bénite. La société, issue de la vente de la filière vinylique d’Arkema il y a moins d’un an, avait été placée en redressement judiciaire le 27 mars dernier.
Depuis, les syndicats cherchent à annuler la vente et réclament qu’Arkema reprenne les rênes de l’entreprise. "Avec les documents en notre possession, nous allons chercher la faille qui va nous permettre de prouver que la cession, puis la gestion ont été faites de manière frauduleuse", confiait il y a quelques semaines Pierre Lemarchand, coordinateur CGT chez Kem One. Dans son viseur, le financier américain Gary Klesh qui avait racheté l’entreprise pour un euro symbolique, tout en bénéficiant de plusieurs millions d’euros d’Arkema censés aider à redynamiser l’activité.
Le 9 avril dernier, le tribunal de commerce de Lyon a décidé de prolonger la période d’observation de Kem One en en confiant la gestion à un administrateur public. Il a aussi mis en place un plan de financement pour permettre de faire vivre l’entreprise quelques mois de plus. Le tribunal a fixé la date limite de dépôt des offres de reprise au 14 juin. Pour l’instant, personne ne s’est fait connaître. Et Arkema a même fait savoir son intention de ne pas réintégrer son ancienne filière.
