La Voyante et Vierge avec le Christ de Hervé Di Rosa (DR)

Les expos de l'été à Lyon et dans le Rhône

Entre Hervé di Rosa qui pose ses valises dans les galeries Silka et Autour de l'Image, Guillaume Barth qui dialogue avec les arbres à la fondation Bullukian et la collection de couvre-chefs d'Antoine de Galbert mise à l'honneur au musée des Confluences, Lyon s'apprête à passer une été riche en expositions, à l'abri de la chaleur.

Hervé di Rosa de retour de voyages

Figure du mouvement de la figuration libre dans les années 1980 et créateur du concept de l’“art modeste”, Hervé Di Rosa est de retour après trois décennies de voyages autour du monde. Il pose ses valises et ses toiles à Lyon à l’occasion de la sortie d’Autour du monde, le livre qu’il cosigne avec Jean Seisser (coédition Angel Art Servanin–Fage). L’occasion de découvrir une sélection d’œuvres originales inédites et de tirages pigmentaires.

Hervé Di Rosa voyage les pinceaux à la main et les yeux grands ouverts. À la recherche des meilleurs artisans et des techniques locales les plus surprenantes, il ne recule devant aucune pratique, aucune interprétation, avec des panneaux de laque au Vietnam, du tissage de sequins à Miami, des peintures sur peau de zébu d’Éthiopie, de la céramique lisboète, du tressage de câbles de téléphone en Afrique du Sud, de la sculpture de bois et laiton au Cameroun ; alliance de son trait figuratif et de savoir-faire traditionnels.

Guillaume Barth, dialogue avec les arbres

Né en 1985, le lauréat du prix Bullukian 2017, Guillaume Barth, part du postulat que les arbres communiquent entre eux et sont capables de transmettre des informations à leur environnement, à travers un langage qui leur est propre. “Concert pour une nouvelle forêt” est le dialogue imaginé entre les arbres.

Dialogue avec les arbres de Guillaume Barth (DR)

Se déployant à la fois dans les deux espaces du centre d’art et dans le jardin, le projet d’exposition de Guillaume Barth invite à une expérience de la nature où, entre concerts, films, dessins, installations et photographies, est développé un travail in situ exigeant afin de nous plonger dans un univers poétique et expérimental.

  • Guillaume Barth / Concert pour une nouvelle forêt – jusqu’au 27 juillet à la fondation Bullukian (Bellecour) - www.bullukian.com

Les couvre-chefs de Galbert

L’humanité entière se couvre la tête pour se protéger du soleil ou de la pluie, mais aussi parfois, de manière plus symbolique, pour exprimer une identité ou se prémunir de forces malveillantes. Étonnants, parfois spectaculaires, ces couvre-chefs reflètent une grande diversité culturelle. Antoine de Galbert a réuni depuis presque trente ans plus de 500 coiffes, une collection qu’il a léguée au musée des Confluences en 2017 et qui fait l’objet d’une exposition jusqu’en mars 2020.

Musée des Confluences Lyon France ©pod / VU'

Le fondateur de la Maison Rouge à Paris donne à voir un autre pan de ses trésors au musée de Grenoble. “Souvenirs de voyage” y retrace en dix-sept salles les affinités du collectionneur, sa passion pour l’art contemporain, son goût pour les marges, l’art brut et l’ethnographie. Peintures, dessins, photographies, installations, art primitif, objets religieux et populaires se déploient en une scénographie de l’intime avec de grandes figures de l’art moderne comme Schwitters, Ben, Boltanski, Fontana. Cette collection dévoile la cohérence et la richesse de la démarche d’Antoine de Galbert, lequel aime à dire qu’elle “est une tabagie”L’exposition de Grenoble met en lumière l’originalité du collectionneur, qui préfère aux personnalités artistiques les plus connues du monde de l’art l’exploration de territoires inconnus. Un véritable voyage intérieur.

Des artistes lyonnais au château de Rochebonne

La galerie lyonnaise Jean-Louis Mandon propose comme chaque été une sélection d’artistes vivant et travaillant à Lyon, dont Frédéric de Boccard, Éric Gouttard et Victor Caniato.

Paysages revisités à Villefranche

S’offrir de nouvelles promenades, se situer entre Narcisse et Ulysse, s’interroger sur les rôles de la photographie ou expérimenter l’amour fou selon André Breton sont autant de raisons de venir à Gleizé. Martine Alibert expérimente le travail au Holga dans ses paysages d’eau qui peuvent se perdre, tandis que Philippe Accary, plus proche d’une photographie documentaire, se prête aux expérimentations, au récit, pour que dure l’instantané.

  • Jusqu’au 13 juillet au hangar 717, 717 rue de Thizy à Villefranche

Chemin faisant, dans la campagne vaudaise

L’espace culturel Assens propose un parcours d’exposition en plein air. Sur sept kilomètres de sentiers, une quarantaine d’œuvres, notamment d’Eggs & Bitschin et de Pascal Liengme. Une promenade tout à la fois artistique, contemplative et sensorielle. Chemin faisant…


[Article publié dans Lyon Capitale n° 790 – Juillet-Août 2019]

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