Un nouveau préavis a été déposé pour samedi, journée européenne du patrimoine. La cause de leur colère ? L'intention prêtée à la mairie de supprimer certains acquis. En l'occurrence, une vingtaine de jours de congés en compensation des dimanches travaillés et des jours de repos répartis aléatoirement en semaine. " Ils veulent en plus nous supprimer la prime annuelle de 500€ qui correspondait aux dimanches travaillés. Alors que nous sommes déjà le seul musée ouvert le lundi, ils veulent que l'on bosse 26 jours de plus par an, sans compensation de salaire. C'est un scandale. "
Contactée par Lyon Capitale, la mairie n'a pour l'instant pas réagi, mais les gardiens du musée des Beaux-Arts ont leur idée sur cette décision. " Pendant la campagne pour Lyon 2013 capitale européenne de la culture, la mairie s'est rendue compte que les Beaux-Arts étaient le seul musée municipal ouvert le lundi. Depuis, ils ont en tête d'aligner les autres musées sur nos horaires d'ouverture. Mais ils ne veulent surtout pas leur donner nos avantages. Donc il nous les supprime. " Deuxième raison avancée par ce gardien du musée, le non-remplacement des onze départs à la retraite dans le but de faire des économies. " La mairie a bien calculé son coup. En ajoutant 26 jours à tous les gardiens restants, ils n'auront pas besoin d'engager de nouvelles personnes. C'est pas très socialiste tout ça ". Conscients que la mairie est dans la légalité, les gardiens, soutenus par le syndicat Force Ouvrière, sont prêts à engager un bras de fer. Plusieurs lettres ont déjà été envoyées par FO à Georges Képénekian, l'adjoint à la culture de la ville de Lyon qui n'a, pour l'instant, pas donné suite. Si la grève est effective samedi, ce serait environ 9 000 personnes qui ne pourraient visiter le musée Beaux-Arts. A moins que la mairie n'engage du personnel administratif pour remplacer les grévistes, comme le soupçonnent les gardiens.
Les gardiens des Beaux-Arts ne veulent pas travailler plus pour gagner moins
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