Événement phare de la vie culturelle lyonnaise, la 17e édition de la Biennale se tient en septembre prochain, au sein d'un ancien site historique, les Grandes Locos, situé à La Mulatière. Un lieu chargé chargé d'histoire dont le passé compose avec le présent.
Un ensemble de bâtiments industriels à perte de vue longe le boulevard de la M7 à la Mulatière. Ces lieux, intacts, témoignent d’un passé industriel et historique pluriel. Entre deux imposants hangars, des bunkers, tapissés d’herbes et rouillés par le temps, racontent l’époque de ces édifices. L'ancien technicentre SNCF, renommé “les Grandes Locos”, et inutilisé depuis près de 5 ans, accueille dès le mois prochain plusieurs évènements culturels, dont Les Nuits Sonores et la Biennale de Lyon. Ce projet s’inscrit dans une dynamique portée par la métropole. Implanté entre trois grands projets urbains, La Confluence, Gerland et Oullins La Saulaie, l'emplacement du lieu est stratégique.
L’équivalent du 1er arrondissement de Lyon réhabilité pour la culture
Au total, 20 hectares, soit plus 80.000 m2 de hangars abritent un vaste terrain de jeux pour les artistes. Les bâtiments possèdent de grands espaces dans lesquels l'acoustique permet aux artistes de faire raisonner leurs œuvres. "C’est un territoire qui m’impressionne et que je suis heureuse de découvrir. Un lieu passionnant par son histoire, son humanité et son patrimoine”, témoigne Alexia Fabre, commissaire et directrice des Beaux-Arts de Paris. Les chantiers ont débuté en avril 2023, et dureront jusqu'en 2027.
Les relations, thème de la 17e édition de la Biennale
Événement culturel attendu, la 17ème édition de la Biennale d’Art contemporain pose ses bagages en septembre prochain dans les halles des Grandes Locos. "Cette nouvelle édition de la Biennale de Lyon invite les artistes à interroger le sujet des relations qui se nouent et se délient entre les êtres et avec leur environnement", explique la commissaire Alexia Fabre. Les artistes, majoritairement jeunes, viennent d’horizons multiples. Un choix réfléchi, l’année dernière, plus de 46 % des visiteurs avaient moins de 26 ans.
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Les relations, la quête d’identité, demeurent des questions existentielles et actuelles pour les nombreux créateurs venus des quatre coins du monde. L’artiste Taysir Batniji, né à Gaza et invité de cette 17e édition, puise dans ses souvenirs personnels et dans l’histoire dramatique de son pays pour créer, comprendre et appréhender son identité. Sa pratique artistique pluridisciplinaire, mêle le dessin, la sculpture, la photographie ou la vidéo. "Nous avons souhaité mettre les artistes en dialogue à différents moments de leur vie, en donnant une voix forte à la jeune création", explique Isabelle Bertolotti, directrice du musée d'art contemporain de Lyon et directrice artistique de la Biennale. Un voyage d'introspection, de quête et du rapport à autrui attend les prochains visiteurs à partir du 21 septembre 2024 dans ce lieu chargé d'histoire.
La Mulatière n'est pas dans le 8ème arrondissement.
C'est une "ville" à part entière.
D'autre part : ils ont fini de désamianté cette partie du quartier (utilisé par la SNCF) ?