Claude Polidori est le président des Halles de Lyon - Paul Bocuse. Pour "6 minutes chrono", il revient sur l'histoire et les anecdotes du "ventre de Lyon", qui célèbre pendant 15 jours ses 50 ans.
17 tonnes de marchandises livrées tous les jours, plus de 40 en période de fêtes, 60 millions d'euros de chiffre d'affaires annuel, 56 commerçants, dont 12 restaurateurs, 13 500 m2 répartis sur 3 niveaux, 500 qui y travaillent, le 3e site le plus visité à Lyon, avec plus d'un million de visiteurs bon an mal an.
Dans l'ouvrage pluridisciplinaire Voyages en gastronomie - L'invention des capitales et des régions gourmandes (éditions Autrement, 2008), Isabelle Lefort, professeur de géographie à l'université Lyon 2, écrit : " 'Exceptionnelles', les Halles le sont sans doute par leur quasi-unicité. Certes, il en existe d'autres mais, plus modestes en taille et en offre commerciale, elles s'apparentent davantage à de "petites halles couvertes" demeurées dans leur cadre XIXe. Seules les Halles Paul-Bocuse méritent la majuscule. Si elles sont assez "exemplaires", c'est par le maintien d'un souci de "tradition" et de "qualité". "C'est le creuset de la gastronomie lyonnaise, le sanctuaire de l'authenticité gastronomique lyonnaise."
C'est le temple de la gastronomie lyonnaise. Là où se concentrent toute la richesse et la diversité des produits de la région (poissons, viandes et volailles, fruits et légumes, fromages, etc.) – véritable terre d'abondance – qui constituent le socle de la gastronomie lyonnaise. Les halles incarnent la lyonnitude (qui "n'est pas autre chose que l'ensemble des éléments qui font que l'on se sent lyonnais" explique l'historien Bruno Benoît).
Au menu des 51 ans (les festivités du cinquantenaire ayant dû être déplacées en raison du Covid), célébrés jusqu'au 20 novembre, un atelier de cuisine, une exposition photo intitulée "Les Halles de Lyon, une histoire lyonnaise" est ouverte à tous, une ouverture nocturne est prévue le 17 novembre ou encore des visites guidées gratuites, des réductions, des promotions...