Hier, le décès de Rachid Taha a suscité de nombreuses réactions dans le monde culturel et notamment à Lyon, la ville où il a passé toute une partie de sa vie et rencontré ses premiers succès musicaux.
Depuis le décès brutal de Rachid Taha mercredi 12 septembre, le monde de la culture est en deuil. Né à quelques kilomètres d’Oran en Algérie, le chanteur a passé une très grande partie de sa vie à Lyon, où il s’est imposé comme un des pionniers du rock français des années 1980, avec son groupe Carte de séjour. Aujourd’hui, les hommages se multiplient pour saluer la mémoire du chanteur, à l’image de Benjamin Biolay qui a posté une photo de Rachid Taha sur son compte Facebook avec écrit "Habibi".
En fin de journée, L’Opéra de Lyon s’est joint à l’hommage du chanteur caladois avec ce tweet "L’Opéra de Lyon partage l’immense tristesse de la famille et des proches de Rachid Taha. Il devait donner un concert dans la grande salle le 22 septembre prochain. #RIPRachidTaha". Dans un communiqué, l’adjoint au maire de Lyon a qualifié l’artiste "d’attachant" avec "une personnalité hors du commun". Un des hommages les plus vibrants restera sans aucun doute celui de l’écrivain toulousain Magyd Chefri, qui a toujours été séduit et inspiré par les combats du chanteur.
"J'étais jeune et il est apparu mon aiguilleur du son, il était beau, il était beur et bourré. Il était brun, chantait en arabe sur du funky maison, des reggae tricolores ou de la transe anglo-saxonne. Il s'appelait Rachid Taha et traçait sans le savoir une France de demain, il enterrait à lui tous nos doutes et nous demandait d'appartenir à la fraternité du monde […] Rachid, paix à ton âme ami, regretté frère d'un espoir qui nous tient debout toujours".
Les obsèques de Rachid Taha auront lieu vendredi à Alger, dans sa ville d’origine.