Arrêtés vendredi par la police de Vénissieux ils avaient aussitôt reconnu les faits mais pas mesuré leur portée. L'usage de cocktails molotov indique clairement la prémédidation et le risque qu'ils ont fait courir aux habitants de l'immeuble qualifie leur acte de " criminel ". Pour ce garçon et cette fille qui voulaient simplement réagir à l'élection de Nicolas Sarkozy les évènements prennent une tournure grave. La peine encourue est de dix ans d'emprisonnement et de 150 000 euros d'amende. Pas d'antécédent. Aucun des deux n'est connu comme militant. C'était juste des squatters du quartier.
Guy Aubryn, voisin, témoigne : "J'habite juste au dessus. Mardi soir vers 20h45, j'étais chez moi. J'ai entendu un grand bruit, celui d'une vitrine brisée. Je suis descendu. La porte du local qui donne sur l'allée était enfumée. On voyait du liquide enflammé couler sur le carrelage, dessous la porte. Je suis remonté chez moi chercher un extincteur et ma femme a appellé les pompiers de Cusset. J'ai immédiatement attaqué sous la porte, le produit semblait calmer les flammes. Les pompiers sont arrivés très vite en cinq ou dix minutes. Quand ils ont enfoncé la porte il ne restait quelques flammes mais surtout beaucoup de fumée. J'imagine ce qui aurait pu arriver si je n'étais pas descendu. Ou si ça s'était passé, par exmple à quatre heures du matin, quand tout le monde dort. D'autant qu'il y a encore un autre appartement au dessus. Ce n'est pas la première fosi qu'il y a du vandalisme ici. Lundi dernier déjà, la vitrine a été explosée. Des plaques avaient été posées en attendant la réparation."
Procès le 14 juin.