Une hausse expliquée en partie par une "évolution du comportement de plaintes des victimes" qui aurait découlé de l'affaire Weinstein et des mouvements de libération de la parole qui l'ont suivi.
Les infractions à caractère sexuel ont fortement augmenté selon le bilan statistique de l'insécurité et de la délinquance dévoilé par le ministère de l'Intérieur. En Auvergne-Rhône-Alpes, l'augmentation est de 19% entre 2017 et 2018. Les chiffres sont posés, reste à savoir si ces augmentations témoignent d'infractions plus fréquentes qu'auparavant ou d'une plus grande confiance pour porter plainte de la part des victimes. Le bilan du ministère souligne en effet "une évolution du comportement de plainte des victimes, dans le climat de l’affaire Weinstein et des différents mouvements sur les réseaux sociaux pour la libération de la parole des victimes". Ce constat est cependant pondéré dans le rapport, qui estime par ailleurs que que les chiffres "sous-estiment vraisemblablement le nombre réel de victimes". En 2018, il y aurait ainsi eu 0,7 de victimes d'infractions à caractère sexuel pour 1000 habitants en Auvergne-Rhône-Alpes. Au niveau national, les plaintes pour viol ont quant à elles augmenté de 17%.