Attaqué par la Fédération des taxis indépendants, le vice-président de la Métropole de Lyon en charge des déplacements se défend.
"C'est du n'importe quoi", souffle-t-on dans les couloirs de l'Hôtel de Métropole. Mercredi 21 juin, la Fédération des taxis indépendants s'en est pris à la collectivité dirigée par Bruno Bernard qui voudrait "inonder", le territoire de taxis "pour tuer la profession". Le tout, accompagné d'un argumentaire surprenant : "Les transports en commun se sont développés" ; "nos clients préfèrent les nouvelles mobilités telles que les vélos et les trottinettes."
Une cinquantaine de nouvelles licences à terme
"On travaille avec les taxis depuis bientôt deux ans et demi, se défend Jean-Charles Kohlhaas, vice-président de la Métropole en charge des déplacements et de l'intermodalité. Et d'ajouter : Les licences (environ 1400 dans la métropole de Lyon, NDLR) ont doublé de prix en quelques années, elles se vendent aujourd'hui autour de 150 000 €, elles sont devenues un outil de spéculation."
C'est face à ce constat, étouffant notamment pour les locataires de licences qui ont eux aussi vu leurs échéances mensuelles doubler, que la Métropole a évoqué devant les organisations syndicales de la profession sa volonté de créer de nouvelles licences gratuites, et non cessibles, valables cinq ans. "Nous avons bien dit qu'on envisageait d'en créer une cinquantaine d'ici plusieurs années pour calmer le jeu, on ne va pas tuer la profession", ajoute Jean-Charles Kohlhaas.
Quoiqu'il en soit la Fédération des taxis indépendant appelle à une "manifestation de grande ampleur" devant la Métropole de Lyon les lundi et mardi 26 et 27 juin à 10 h, alors que se tiendra l'assemblée plénière du conseil métropolitain. "Les taxis ont toute leur place dans la métropole", a tenu à assurer Bruno Bernard.
Comme dans le secteur du bâtiment et bien d'autres, ceux qui font du bruit médiatiquement sont les spéculateurs, ceux qui "brassent".
Les citoyens sont bien loin de ces paramètres même s'ils finissent pas être touchés par les implications (liées au fric évidemment).