Gérard Collomb, Paul Bocuse et Olivier Ginon aux Bocuse d’Or © Tim Douet
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Les machines à cash de GL Events

Grâce aux sites dont la gestion lui est confiée par les collectivités locales, GL Events a su développer un business florissant. Autour d’un salon, différentes filiales du groupe interviennent et elles margent toutes. À chaque étape, l’addition s’alourdit et la collectivité est parfois appelée à la rescousse par les organisateurs d’événements. Du tourisme d’affaires (congrès, salons, séminaires), le groupe d’Olivier Ginon commence à étirer sa toile au secteur culturel.

Le nerf de la guerre pour GL Events, ce sont les centres de congrès et autres parcs des expositions. Partout en France comme dans le monde, le groupe d’Olivier Ginon en gère une quarantaine. Dont neuf en Auvergne-Rhône-Alpes et quatre pour la seule métropole de Lyon. Ces sites sont regroupés au sein de GL Events Venues (“lieux” en anglais), une des trois branches du groupe. Dans les bilans financiers pour l’année 2017 de la société cotée en Bourse, GL Events Venues n’apparaît pas au premier abord comme la plus puissante ; elle apporte un tiers du chiffre d’affaires du groupe (953 millions d’euros). En revanche, elle représente 46 % du résultat opérationnel. Dans un secteur de l’événementiel fortement dépendant de la saisonnalité des événements (les Jeux olympiques ou la Coupe du monde de football n’ont par exemple lieu que tous les quatre ans), la branche liée aux lieux – généralement gérés sous le régime des délégations de service public (DSP) – amène une stabilité réconfortante. Ces contrats passés avec les pouvoirs publics offrent surtout une zone de confort imperméable aux aléas du jeu concurrentiel. “Ces délégations de service public, c’est du bonheur pour un chef d’entreprise. Il a une marge assurée sur une période de dix à vingt-cinq ans, s’il ne fait pas n’importe quoi. Je rêverais d’avoir une telle visibilité”, jalouse un chef d’entreprise qui vit du tourisme d’affaires. À Lyon, dans le contrat qui lui confie l’exploitation de la Cité internationale pour les vingt prochaines années, la marge prévisionnelle de GL Events est de 5 %. Souvent questionné par Lyon Capitale sur les bénéfices qu’il retire de ses DSP, Olivier Ginon pointait le faible bénéfice qu’il en dégageait au regard de la taille de son groupe. La réalité statistique lui donne raison. En vertu du nouveau contrat, le centre des congrès de Lyon ne devrait rapporter qu’un million d’euros par an de résultat net à GL Events. Mais ces DSP cachent des poupées gigognes. Elles sont la matrice d’autres marges.

“Droit de bouchon”

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