Voulant éviter l'expulsion par la police qui aurait eu lieu ce vendredi, les sans-papiers hébergés à Lyon 2 ont quitté l'université avec le concours des péronés mobilisés. Ils ont désormais investi une ancienne caserne de pompiers désaffectés de Villeurbanne.
Avant d'être expulsés manu militari, les sans-papiers accueillis par des étudiants et le personnel de l'université Lyon 2 à Bron ont déménagé. "Ça s'est fait mercredi en fin d'après-midi parce qu'un huissier devait constater que l'amphi était vide. On est partis pour éviter une intervention policière", confie un militant. Sur place, membres du collectif d'occupation, étudiants, membres d'associations et personnels de la faculté ont "mis la main à la pâte", poursuit-il. Les sans-papiers ont désormais investi l’ancienne caserne Cusset à Villeurbanne. Un lieu désaffecté.
"Le lieu est dans un état plutôt bon pour un bâtiment abandonné. Il avait été réquisitionné pour les plans grands froids il y a peu de temps. Il appartient à la métropole et n'est pas insalubre", poursuit le membre du collectif. Mais les occupants ne se font pas d'illusions. "Il y aura une procédure d'expulsion", admet-il a priori. Leur espoir est désormais de tenir toute la trêve hivernale qui se terminera le 31 mars 2018. Actuellement, 70 personnes isolées et 3 familles sont hébergées. Étudiants de la fac, associations comme RESF, Agir Migrants, avocats, syndicats comme la CGT, militants et particuliers continuent d'aider pour la logistique, pour amener du matériel, des meubles et de la nourriture. Une conférence de presse va être organisée ce vendredi pour "présenter les lieux et interpeller le plus largement possible sur les questions du logement et des politiques actuelles en matière de migration", conclu le collectif.