Les gardes dureront 24 heures, au lieu de 12, mais seules 16 heures seront payées. Quant à ceux qui ne résident pas dans les casernes, ils ont pu choisir entre conserver le régime de 12 heures ou opter pour celui de 24 heures.
Ces nouveaux régimes font suite à un accord, signé le 26 juin par les syndicats (CGT, Sud et CNSPP), et Michel Mercier, président du conseil général, dont dépend le service des pompiers du Rhône. Une solution pour " sauver " les logements de service jugés " trop chers ", que le conseil d'administration voulait vendre. En contrepartie, le passage à des gardes de 24 heures est censé améliorer la " qualité de vie " des professionnels logés.
Mécontentement dans les casernes
" Trop peu de temps pour réfléchir ", ajouté à un " manque d'informations ". L'accord sur les nouveaux régimes ne fait pas l'unanimité. Sur les 1000 pompiers professionnels du Rhône, 350 ont choisi les gardes de 24 heures. Certains affirment avoir parfaitement conscience " de se faire entuber des heures ". On parle de " régression ", de " retour en arrière ". Un syndicat, le SDIS69-UNSA, est même né de ce mécontentement latent. Il compte une cinquantaine d'adhérents depuis sa création fin juillet. Principalement des anciens syndiqués, " déçus de l'accord du 26 juin ". Pourtant la CGT, syndicat majoritaire, déclare avoir " répondu aux attentes des pompiers ". Jérome Melet, secrétaire délégué du syndicat SDIS69-UNSA, entend déposer un recours devant le Tribunal administratif. Il s'appuie sur un arrêt de la justice européenne, qui condamne ce type de pratique dans le cadre du travail social. Il espère l'abrogation des accords, qu'il qualifie d' " illégaux ". " Ca prendra du temps mais on est sûr de gagner. " argue-t-il.
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