Françoise Moulin Civil, rectrice de l’académie de Lyon, fait le point sur la rentrée des classes 2015.
Quel est le contexte académique de la rentrée 2015 ?
Françoise Moulin Civil : “L'objectif de réduction des inégalités scolaires est au cœur de la rentrée 2015, au niveau national comme au niveau académique. L'un des enjeux de l'équité territoriale est de donner à l'ensemble des élèves les moyens dont ils ont besoin. Il faut donc viser au plus juste la répartition des moyens académiques. C'est une alchimie complexe. Or, l'académie de Lyon est un territoire très contrasté : il y a à la fois des zones extrêmement favorisées – ce sont en particulier les territoires très urbains – et des zones très marquées par l'éducation prioritaire. Cette année, on a ainsi identifié 25 REP et 21 REP+, essentiellement dans le Rhône. On ne peut pas laisser certains élèves au bord du chemin. Ce qui ne veut pas dire pour autant que nous n'accueillons plus les meilleurs. Il faut un accompagnement personnalisé pour tous les élèves, quel que soit leur niveau et quel que soit leur talent.”
Comment éviter que les jeunes enseignants sans expérience se retrouvent affectés dans ces établissements les plus difficiles ?
“Une attention particulière est d’emblée cette année donnée aux néo-titulaires. On essaie de ne pas les affecter en zone prioritaire. Mais c'est complexe en raison des vœux formulés et des besoins effectifs dans toutes les zones de l’académie. On tient compte de ceux qui sont volontaires pour y aller mais, si les volontaires ne sont pas assez nombreux, on affecte d’autres enseignants, y compris, parfois, des enseignants en début de carrière.”
L’école de demain ne pourra plus être celle d’aujourd'hui. Quel visage prendra-t-elle ?
“L'école est un point d'ancrage pour les savoirs. Avant, elle seule dispensait ces savoirs. Aujourd'hui, les élèves reçoivent des informations en dehors de l'école par divers canaux. L'école doit leur permettre de faire un tri dans ce qu'ils reçoivent. C'est pour cette raison qu'il faut rester ouvert aux nouvelles technologies qui participent à la transmission des savoirs pour construire l'école de demain. Dans l'académie de Lyon, un investissement conséquent a justement été engagé dans la formation des professeurs au numérique.”
Les nouveaux rythmes scolaires sont très critiqués. Est-ce, selon vous, justifié ?
“Nous restons très attentifs à l'évolution de la mise en place des nouveaux rythmes et de la façon dont sont perçues les activités périscolaires. Il ne faut pas se fonder sur quelques appréciations de parents pour remettre en cause tout un système. L’inspection académique et la municipalité de Lyon travaillent ensemble à l’évaluation de cette nouvelle organisation.”
L'école est un point d'encrage pour les savoirs ... voila typiquement du verbiage, on se paie de mots, on se fait plaisir, on se mire dans la glace ... seulement cela ne veut absolument rien dire, c'est vide de sens, c'est pour endormir les gens car l'état des lieux est en réalité dramatique.La réduction des inégalités scolaires, quelle blague, quel cynisme. Tout ce qui est fait depuis grosso modo 1981 et surtout depuis 1995 contribue au contraire à diminuer l'ascenseur social par l'école, de multiples etudes le montre très clairement (taux d'enfants de pauvres du dernier decile en grandes ecoles par exemple).La carte scolaire en est le meilleure exemple : ségrégation des bons élèves de quartiers qui ne peuvent plus allé par exemple au lycée du Parc comme dans les années 80.
et passe droit pour les élites, dont pas mal de gauche, dont les enfants vont évidemment dans les meilleurs lycées meme si c'est pas rattaché au lieu réel du domicile, y'a 5/6ans des articles au sujet de la cellule VIP des affectations scolaires avait fait scandale.
Quand aux rythmes scolaires, c'est aujourd'hui de notoriété publique que c'est une catastrophe, surtout que cela bafoue l'objectif d'origine, a savoir l'étalement du temps d'enseignement sur la base des études des pédagogues psychologues ...