Les nuits flaubertiennes de Pierre Moscovici

À son tour en pleine tempête, avec les suites de l’affaire Cahuzac, Pierre Moscovici choisit de dévoiler son "phare", dans ce qui ressemble à une opération diversion, sinon séduction. Dans une interview au journal de Franche-Comté Le Pays, la compagne du ministre de l’Économie et des Finances, Marie-Charline Pacquot, 26 ans, évoque ainsi leur rencontre, leur grande différence d’âge, la vie politique et les affaires. Avec une (vraie-fausse ?) naïveté déconcertante.

"J’avais voté pour lui en 2007 mais sans faire attention à sa tête. Donc, lorsqu’on m’a présenté Pierre un soir de match, nous n’avons pas du tout parlé de politique. Je n’avais tout simplement pas fait le rapprochement", explique la jeune femme de Grand-Charmont (Doubs). Tant de candeur émeut, mais il est vrai que l’amour rend vite aveugle. "Nous nous sommes sentis très proches tout de suite, poursuit la jeune étudiante en philosophie, qui partage la vie de Pierre Moscovici depuis cinq ans. Il n’y a pas vraiment eu de jeu de séduction, c’était plus une évidence… J’avais face à moi quelqu’un de simple et d’honnête. Ensemble, nous pouvions parler de bouquins toute la nuit. Il m’a fait découvrir Flaubert".

Évoquant les rebondissements de l’affaire Cahuzac, la compagne du ministre dénonce "l’acharnement" dont est selon elle victime Pierre Moscovici. "Je vis par procuration ce qu’il subit. Je suis aussi terriblement surprise du nombre de mensonges qui sont racontés sur lui et cela me brise le cœur. Mais c’est dans ces moments-là qu’il est important d’être deux. Il me dit souvent que je suis son phare dans la tempête", confie-t-elle. Pour l’instant, nul ne sait jusqu’où nous mènera la transparence promise par François Hollande et Jean-Marc Ayrault, et jusqu’où iront les ministres dans la mise en scène de leur vie privée.

Pour rester dans l’univers de Flaubert –et puisque les nuits du couple semblent plus belles que ses jours- nul ne sait non plus si Pierre Moscovici se situe dans le registre de La tentation de Saint-Antoine, dans celui de L’Éducation sentimentale ou encore de Bouvard et Pécuchet. Comme l’écrivait le grand romancier : "On vit fort bien sans se connaître soi-même, à plus forte raison sans être connu des autres".

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