Plus de quatre mois après les faits, les enquêteurs ont réussi à mettre la main sur les auteurs présumés d'une agression particulièrement violente. Le 8 septembre 2012, un différend éclate dans la rame du métro A. Un homme éméché s'en prend à un jeune, accompagné de son frère. Des coups auraient été portés. Les deux victimes de 16 et 17 ans alertent, une fois sortis de la station de métro Carré de Soie, la famille, qui habite à quelques mètres. Le père de 42 ans et la mère de 40 ans rappliquent aussitôt, avec une barre de fer et un marteau, pour laver l'honneur familial.
L'agresseur ivre parvient à prendre la fuite. Mais dans leur folle vengeance, les parents ne font pas trop de distinction et frappent dans le tas. Un jeune de 23 ans, qui était au côté de l'agresseur du métro, se trouve pris à partie et roué de coups. Il est laissé pour mort. Son pronostic vital est même momentanément engagé. Il s'en sortira vivant, mais infirme, perdant notamment un oeil. Et les agresseurs se volatilisent très vite. Dans un premier temps, les enquêteurs piétinent : les images sont floues et rares sont les témoins à accepter de parler. Ils parviennent toutefois à remonter le fil, et arrêtent les auteurs présumés des faits le 15 janvier, au petit matin. Les enfants s'attribuent la violence des coups, mais les images montrent surtout les parents à la manoeuvre.