Les personnels des lycées Jacques Brel et Robert Doisneau seront en grève mardi 26 septembre pour demander plus de moyens.
"Pour assurer nos missions d’éducation correctement et lutter contre les inégalités, il faut des moyens humains", estiment les équipes du lycée Jacques Brel. Depuis plusieurs mois déjà, le personnel de l'établissement situé aux Minguettes se sent délaissé et les derniers mois n'ont semble-t-il pas permis d'améliorer les choses.
"Nous n'avons plus de proviseur adjoint depuis la fin d'année scolaire dernière, donc depuis mai ou juin"
Margot Beal, enseignante au Lycée Jacques Brel de Vénissieux
"Contrairement à ce qui avait été annoncé par le ministre de l’Éducation, nous constatons qu’il manque encore des enseignants devant les élèves à la rentrée", déplorent plusieurs enseignants. Des courriers ont été envoyés au recteur de l'académie de Lyon pour faire remonter cette situation, qui touche de nombreux établissements de la banlieue lyonnaise. Les personnels de plusieurs lycées seront donc rassemblés devant le rectorat de Lyon mardi 26 septembre à 14 heures pour obtenir une audience avec le recteur.
Plusieurs postes vacants
Au lycée Jacques Brel, la rentrée a notamment été marquée par un manque de personnel important dans la voie professionnelle. "Nous n'avons plus de proviseur adjoint depuis la fin d'année scolaire dernière, donc depuis mai ou juin", déplore Margot Beal, une enseignante de l'établissement. Une absence qui survient au moment de l'entrée en vigueur de la loi sur les lycées professionnels, ce qui ne serait pas pour faciliter sa mise en application.
À cela s'ajoute une absence de personnel infirmier depuis le 31 août au sein du lycée. Un manque, qui inquiète tant les équipes de l'établissement, que les élèves. "Nous devons gérer les urgences en interne, en espérant qu’en cas de malaise grave les pompiers ou le SAMU arrivent à temps", écrivent les équipes du lycée dans un communiqué.
"Ce défaut de recrutement est un scandale et illustre une forme de mépris pour l'établissement et pour la voie professionnelle"
Les équipes du lycée Jacques Brel
Restent également vacants un poste d'enseignant, un de technicien de laboratoire et un d'adjoint gestionnaire. En conséquence, certains cours n'ont débuté que 15 jours après la rentrée. "Ce défaut de recrutement est un scandale et illustre une forme de mépris pour l'établissement et pour la voie professionnelle", déplorent les équipes du lycée.
Des classes en sur-effectifs
En plus du manque de moyens humains, un problème de sur-effectif inquiète le personnel. En effet, à Jacques Brel, l'une des classes dépasse le seuil maximum de 30 élèves par classe, alors que "les salles ne sont pas construites pour accueillir plus de tables", selon Margot Beal. Le lycée Robert Doisneau de Vaux-en-Velin rencontre la même difficulté avec plusieurs classes, on y trouve par exemple 37 élèves dans une classe de terminale.
Les deux établissements s'étaient déjà mobilisés pour les mêmes raisons en juin dernier, aux côtés de plusieurs autres lycées.
Une scolarité entachée
Ces difficultés surviennent en même temps que le rapport de France Stratégie démontrant l'incidence de l’origine sociale sur les parcours éducatifs. Alors que les écoles primaires et les collèges bénéficient de la politique d’éducation prioritaire consistant à réduire les effectifs par classe, les lycées ne sont pas concernés. "Le Ministère fait comme si toutes les difficultés disparaissaient par magie pendant l’été entre la troisième et la seconde", insistent les équipes du lycée Robert Doisneau.
Ainsi, le manque de personnels et le trop-plein d'élèves qui touchent en priorité ces lycées ne font qu'ajouter au problème, pénalisant toujours plus l'éducation en banlieue.
Le but est toujours le même :
fabriquer des futurs soldats.
Et toujours se plaindre du "manque de budgets" alors qu'ils et elles soutiennent une économie monétaire donc basée sur "le manque" (car la monnaie abondante, en feuilles d'arbres, ça n'existe pas, ce n'est pas viable)... c'est lassant.
ne soutenez plus le système économique qui vous nuit. C'est ça le bon sens. 🙂