Les terrasses en gradins de la Guillotière viennent d'être baptisées "Esplanade du 19 mars 1962". Un choix qui choque les représentants des Français d'Algérie de Lyon.
Lors de sa dernière séance du 19 janvier dernier, le conseil municipal de Lyon a voté une délibération dénommant une esplanade des berges du Rhône avec la date du cessez-le feu de la guerre d'Algérie.
Il s'agit des terrasses en gradins de la Guillotière, en face du Grand Hôtel-Dieu, situées en surplomb du bassin aquatique aménagé sur les berges du Rhône.
Le lieu, rendez-vous privilégié des rassemblements populaires estivaux, a été baptisé "Esplanade du 19 mars 1962". Une décision qui acte "la volonté d'honorer les différentes mémoires d'Algérie" a tweeté le maire de Lyon Grégory Doucet.
La date a été retenue par la majorité écologiste en écho à la journée nationale du souvenir et du recueillement à la mémoire des victimes civiles et militaires de la guerre d'Algérie instituée par une loi de 2012.
📍Longeant le Rhône, ce parvis du 3e arrondissement prendra bientôt le nom d’Esplanade du 19 mars 1962.
— Grégory Doucet (@Gregorydoucet) January 19, 2023
La Ville de #Lyon souhaite ainsi s’inscrire dans la volonté d’honorer les différentes mémoires d’Algérie, notamment celles du 5 décembre, du 25 septembre et du 19 mars. pic.twitter.com/etec7KOclv
"Rouvrir les plaies encore ouvertes" et "insulter les harkis"
Sur les 73 conseillers municipaux présents en séance du conseil municipal le 19 janvier, seuls les dix membres du groupe "Droite, centre et indépendants" ont voté contre. Si "l'idée de marquer le lien fort qui existe entre Lyon et sa population venue d'Algérie ou issue de l'immigration algérienne (...) est à notre avis une bonne idée" comme "d'inscrire ce concept dans l'espace public du quartier qui depuis près d'un siècle accueille les Lyonnais venus de nombreux pays et notamment d'outre Méditerranée", celle du choix de la date est, en revanche selon ces élus, une "très mauvaise idée".
Denis Broliquier, ancien maire du 2e arrondissement de Lyon (2001-2020), qui a pris la parole au nom du groupe d'opposition, explique qu'il s'agit d'une "date polémique" : "certes, la date a été officiellement retenue pour la signature d'un accord de paix mais tous les historiens, sans exception, reconnaissent qu'elle n'a pas été le début de la paix", rappelant "qu'il y a eu plus de morts violentes dans les six mois qui ont suivi la signature de ces accords que dans les huit années précédentes du conflit".
"L'appellation "Esplanade de l'amitié franco-algérienne" aurait été plus pacifique, plus positive pour la construction de la concorde nationale. »
Denis Broliquier, élu du groupe Droite, centre et indépendants au conseil municipal de lyon
Pour la droite lyonnaise, choisir la date du 19 mars pour baptiser un espace public c'est "faire un choix idéologique, rouvrir les plaies encore ouvertes, bafouer la mémoire de tous ces milliers de morts de 1962 et 1963 " et "insulter les harkis qui ont payé lourdement à cette période leur fidélité à la France".
Et de dire vouloir préférer un nom comme "Esplanade de l'amitié franco-algérienne", "plus pacifique, plus positive, plus tournée vers l'avenir, pour la constriction de la concorde nationale".
Quelques jours plus tard, après le vote de la délibération, un courrier a été adressé à Lyon Capitale par le Cercle algérianiste de Lyon, courrier qui fait état deux lettres envoyées, l'une au maire de Lyon, l'autre à la maire du 3e arrondissement. "Il existe, certes, en France de nombreux lieux publics portant le nom du 19 mars 1962 date de la prétendue entrée en vigueur des accords d'Evian, écrit Philibert Perret, président du cercle algérianiste de Lyon. Mais est intervenu depuis, le discours du président de la République Emmanuel Macron prononcé le 26 janvier 2022 (…)."
Dans son discours prononcé le 26 janvier 2022 à l'Elysée devant les familles des rapatriés de la guerre d'Algérie, le président de la République reconnaît que si "les accords d'Evian actaient la cessation des hostilités, l'interdiction des violences individuelles et collectives, la garantie de la sécurité des personnes et des biens des Français d'Algérie (...)", il admet dans le même temps qu' "il n'en fut pas ainsi et nous savons l'ambivalence de cette date : victoire et soulagement pour certains, défaite et calvaire pour d'autres.»
Pour le représentant des pieds-noirs de Lyon, ces derniers ressentiraient "comme un outrage une telle mesure et en seraient légitimement choqués". De son aveu, nommer un espace public après les propos d'Emmanuel Macron, est devenu "aussi incongru qu’inacceptable".
"Comment une telle décision ne pourrait ne pas être interprétée comme une marque d'indifférence et même de mépris à l'égard des souffrances", évoquant une "marque d'indifférence" et du "mépris" pour ces violences à l'égard des Français d'Algérie et des harkis.
Les "pieds-noirs" en 2023 ? On est en 2023 pas en 1962. Il faut se calmer à un moment donné, les octogénaires....
"LES" pieds noir, c'est comme "LES" juifs, "LES" français, etc, pour mettre tout le monde dans le même panier.
Dans la réalité il y a DES pieds noirs qui ont gardé leur haine et qui ont fourni les rangs du RN,
et d'autres pieds noirs qui sont passés à autre chose.
Effectivement il y a amalgame en utilisant "les pieds noirs" dans le titre au lieu de reprendre la formule utilisée dans le corps du texte "le représentant des pieds-noirs de Lyon".
Mais vous aussi vous amalgamez : "pieds noirs qui ont gardé leur haine et qui ont fourni les rangs du RN"
Etes vous pieds noir vous même ?
"S'agissant de bas de plafond vous vous exprimez en expert" !
Le représentant des pieds-noirs qui font partie de l'association, donc absolument pas de tous des pieds noirs.
"...........Mais vous aussi vous amalgamez : "pieds noirs qui ont gardé leur haine et qui ont fourni les rangs du RN................"
Pourquoi avez-vous volontairement oublié de prendre en compte le mot "des" ?
C'est ce qui fait la différence entre "des" et "les", non ?
Ca ne change rien à l'amalgame vous faites
Par contre vote absence de réponse à ma dernière question semble bien indiquer que vous n'avez pas une connaissance pointue "des pieds noirs" comme vous dites.
ça change au contraire "tout" dans le sens où utiliser le mot "LES" met tout le monde dans le même sac, c'est à dire faire l' "amalgame".
Alors que l'utilisation du mot "DES" montre bien que ce n'est pas "tout le monde dans le même panier" donc pas d'amalgame.
Si je ne réponds pas à votre dernière question, c'est uniquement parce que mes origines ne vous regardent absolument pas. Si vous pensez que je manque d'informations sur le sujet, exposez ces informations qui me maquent et qui me feraient arriver à une conclusion faussée.
Pour revenir sur le sujet de l'amalgame, que l'on écrive "DES pieds noirs qui ont gardé leur haine et qui ont fourni les rangs du RN" ou "les pieds noirs qui ont gardé leur haine et qui ont fourni les rangs du RN" ne change rien sauf à être de mauvaise foi.
L'amalgame auquel je fait référence est celui qui associe pieds noirs, haine et RN.
Par contre je vous invite à vérifier vos informations sur les pieds noirs.
Dans le cadre de l'article, il s'agit uniquement des pieds noirs d'Algérie et non de ceux de Tunisie ou du Maroc.
Pour le reste je vous laisse à vos certitudes sur votre omni-connaissance de tous les sujets.
Je vous invite cependant à réfléchir à cette pensée attribuée à Confucius "L'expérience est une bougie qui n'éclaire que celui qui la porte."
Libre à vous Pije de ne pas faire de différence entre LES et DES et donc de faire des amalgames dans un but purement politique et manipulatoire.
Libre à vous également de ne pas savoir que DES pieds noirs ont eu une très grande haine d'avoir été chassés de l'Algérie (ce qui peut se comprendre vu qu'ils ont tout perdu) et que nombre d'entre eux (si vous aviez été dans la politique dans cette région vous le sauriez) ont grossi les rangs du RN dans le sud.
Citer un sage (Confusius) n'apporte pas forcément la sagesse, mais drape celui qui cite, d'une aura somme toute artificielle.
A part me répéter que je ne fais pas la différence entre LES et DES, rien sur la totalité de la citation en totalité et non sur l'article qui la débute ;
"Dans la réalité il y a DES pieds noirs qui ont gardé leur haine et qui ont fourni les rangs du RN, et d'autres pieds noirs qui sont passés à autre chose."
et
"Dans la réalité il y a les pieds noirs qui ont gardé leur haine et qui ont fourni les rangs du RN, et d'autres pieds noirs qui sont passés à autre chose."
Pour moi dans les 2 cas il y bien les mêmes pieds noirs dans chacune des 2 catégories :
* Ceux qui i ont gardé leur haine et qui ont fourni les rangs du RN
* Ceux qui sont passés à autre chose.
J'ai la malchance d'avoir une éducation plus scientifique que littéraire.
Merci de partager votre connaissance de la langue française sur cette différence si importante à vos yeux.
"...........................Pour moi dans les 2 cas il y bien les mêmes pieds noirs dans chacune des 2 catégories :
* Ceux qui i ont gardé leur haine et qui ont fourni les rangs du RN
* Ceux qui sont passés à autre chose..........................."
"LES" pieds-noirs sont donc "monoblocs" à vos yeux et pensent tous la même chose ?
Au lieu de vous la jouer "scientifique" alors que vous n'avez aucune logique des mots, quelles sont vos pensées réelles sur le sujet de l'article ?
Sincèrement j'ai vraiment besoin que vous m'expliquiez la différence, parce que votre logique des mots m'échappe.
Comment y aurait il un pied noir qui ferait partie de l'ensemble regroupant "les pieds noirs qui ont gardé leur haine et qui ont fourni les rangs du RN," et qui ne ferait pas partie de l'ensemble "DES pieds noirs qui ont gardé leur haine et qui ont fourni les rangs du RN" ?
Voilà expliqué ma logique certes scientifique et non littéraire.
Fascinant...
Alors :
"les pieds-noirs qui..." sont un sous groupe de "l'ensemble plus grand des pieds-noirs".
Et vous, qu'essayez-vous de faire croire ?
Que "Les", article identifiant déjà un groupe restreint, serait différent de groupe "Des"... qui identifie le groupe restreint.
Vous comprenez que vous parlez du même sous-groupe et que moi je vous parle d'un groupe plus large (qui comprend à la fois le sous groupe et tous les autres qui pensent différemment) d'un côté et de l'autre d'un sous groupe plus restreint qui a fourni un certain nombre de membres du RN dans le sud ?
Je vais vous prendre un exemple concret :
parmi les pieds noirs il y en a qui votent FN
et d'autres, qui ont le parcours de M. Mélenchon.
Ce sont deux groupes (et il y en a encore d'autres) différents appartenant à la même communauté de 'LES" pieds-noirs qui ont vécu en Algérie,
et la personne président de l'association parle au nom des membres de son association et non au nom de tous les pieds-noirs qui existent.
C'est plus clair pour vous maintenant ?
Et là vous allez encore chercher à m'accuser de quoi ? 😀
Oui merci j'avais bien compris qu'il s'agissait du même sous groupe et c'est d'ailleurs pour cela que je ne comprends pas où est la différence selon vous.
Je note donc que comme moi vous considérer qu'il s'agit bien du même sous groupe.
Voilà il n'y a plus besoin d'épiloguer.
Bonne continuation
Et oui, vous parliez du même sous groupe,
et moi pas.
A mes yeux il y a le sous groupe des pieds-noirs d'Algérie qui sont revenus du pays "en détestant les nord-africains" et en grossissant les rangs du FN,
et il y a le sous groupe des pieds-noirs qui sont passés à autre chose que ce positionnement politique, et qui eux-même sont constitués de différentes sous-groupes politiques.
D'où mon choix de mot "DES" (qui prend en compte les sous-groupes) au lieu de "LES" (qui met tout le monde dans le même panier, comme le fait le sujet de cet article)
En gros, vous avez réagi avec l'émotion et pas les raisonnements.
Pas besoin d'épiloguer effectivement 🙂
Eh oui tout ça pour ça
De grâce ce n'est pas la peine d'en rajouter en tordant le cou à l'histoire.
Quand vous dites que les pieds noirs sont revenus au pays, c'est que vous avez une connaissance incomplète des origines des pieds noirs. Nombre d'entre d'eaux n'étaient pas d'origine française. Ils le sont devenus en allant en Algérie comme par exemple les espagnols.
C'est pour cela que l'on retrouve dans la cuisine pieds noirs des mêmes choses que dans la cuisine espagnole comme par exemple la soubressade, les montecaos, ....
Pour ceux là, le départ vers la métropole française étaient un nouvel exil car à l'époque ils ne pouvaient envisager de retourner en Espagne.
Quand vous parlez du front national, en 62 il n'existe pas.
Oui, encore un exemple qui prouve que "les pieds noirs" est un terme trop général et que personne ne peut parler au nom de "les pieds noirs".
En 62, le Front National n'existait pas et alors ?
C'est pour cela qu'à vos yeux il n'y aurait pas eu ensuite de pieds noirs en nombre au FN dans le sud ?
Ne réécrivez pas l'Histoire de ce mouvement.
Effectivement dans le sud il y a une plus importante communauté pieds noirs que dans le reste de la France métropolitaine.
La raison en est toute simple : le climat plus proche de celui qu'ils avaient de l'autre côté de la méditerranée.
Par contre je ne saurais pas dire s'il y a en proportion plus de pieds noirs au FN dans le Sud que dans le reste de la France métropolitaine.
J'avais dit "historiquement".
Maintenant la proportion est bien moindre vu que le FN ratisse large, et que les votants pour le FN ne sont pas des mêmes catégories sociales dans le nord que dans le sud.
El Hachemi Djaâboub, ministre algérien du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, qualifiant la France d’ « ennemie traditionnelle et éternelle » et d'autres qui ne sont pas passés à autre chose !
Et donc ?
C'est parce qu'il y a en face des personnes manipulatrices que ça donne légitimité à être manipulateur ?
Tous les incapables ont besoin d'un mouton noir pour légitimer leurs incompétences.
Pourquoi les octogénaires n'auraient pas le droit de s'exprimer ?
Sachez que même les septuagénaires n'ont pas perdus la mémoire de ces évènements.
Le facisme en 2023 ? Pas en 1943, Il faut se calmer à un moment donné, les trentenaires .. !
Doucet est un ignare méprisant et provocateur !
Il aurait été plus censé d'un " En Souvenir à nos 23150 jeunes appelés du contingent tombés dans un pays qui n'était pas le leur , pour une cause qui n'était pas la leur.
Ce discret monument à ces morts là est au bord du parc de Bron-Parilly il me semble.
Comme celui bien visible du génocide arménien, place A. Poncet Lyon 2° Ou celui du résistant J. Moulin, place Gouaillardou Caluire & Cuire. Le Tata sénégalais de Chasselay. Le cimetière national de la Doua Villeurbanne... liste non exhaustive !
La guerre a de nombreux monuments/lieux, que ce soit l'arc de Triomphe parisien ou tous les autres.
Les monuments pour célébrer la paix, ne sont pas "légion"... :o)