Le bureau départemental du Rhône du syndicat Alliance Police nationale déplore une "situation tendue", due notamment à d'importants manques au sein des effectifs.
C'est un message de colère et d'inquiétude, transmis jeudi 26 septembre par le bureau département du syndicat Alliance Police Nationale. "Face aux missions toujours plus nombreuses et plus dangereuses, face à des individus toujours plus déterminés et dénués de tout sens moral, les policiers sont devenus les "tampons de la République, est-il écrit dans un communiqué, quatre jours après la nomination de Bruno Retailleau au ministère de l'Intérieur. A cela s’ajoute un sentiment d’impunité envers ces auteurs, alimenté par une réponse pénale faible du système judiciaire."
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Selon Alliance, les départs en mutation de Lyon, Villefranche-sur-Saône et Givors ne sont pas compensés par des arrivées externes. Et l'apport de jeunes sortant d'école de police, lui aussi, est estimé trop faible. "Plus de 1200 élèves au niveau national et seulement 40 arrivées sur Lyon prochainement pour un déficit total d’effectifs de plus de 500 policiers !"
Boycott des instances paritaires par trois syndicats
Par conséquent, "après décision unanime et en toute responsabilité", Alliance Police nationale, Unsa Police et Synergie officiers - partenaires élus à 73,2 % aux dernières élections professionnelles du Rhône - annoncent boycotter jusqu'à nouvel ordre les instances paritaires.
"Le découragement général est là, les policiers ne pouvant même plus agir contre les délinquants alors que les refus d’obtempérer sont devenus monnaie courante. Les collègues affectés en investigation ne sont pas mieux logés. Ils "croulent" sous les dossiers, ne peuvent plus assurer leurs missions, le soutien aux victimes est défaillant…" expliquent-ils.
Alliance assure également que "la situation est plus que tendue dans tous les services de police". Par ailleurs, selon des informations de la Ville de Lyon obtenues par Lyon Capitale, le nombre de recrutements supplémentaires de la police municipale a augmenté de 30 % par rapport à la mandature précédente. Actuellement, 290 policiers municipaux sont en poste selon la Ville. L'intersyndicale, en revanche, en dénombre 268 et estime qu'il en manquerait 80 pour parvenir à un effectif complet.
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Tampons est-ce le bon mot ? On pourrait toute aussi bien dire fusibles, défouloirs, déversoirs, boucs émissaire, punchingball ball, .. etc !
Et dire que ces métiers de policier seraient largement soulagés si on ne le envoyait pas "au casse pipe" pour contrer les méfaits d'une société en guerre généralisée à cause du principe du commerce,
si le niveau d'éducation des citoyens était plus élevé.
Mais l'élévation du niveau de connaissances n'est pas la solution de certains dirigeants. Eux préfèrent qu'on leur accorde le droit de tirer avec présomption de légitime défense...
Donc en face ils seront de plus en plus violents, utilisant la même valeur de "respect par l'imposition de la force".
Triste.