En proie à de violentes agressions pendant leurs interventions, les pompiers du Rhône exigeaient que des mesures soient prises pour assurer leur protection. Le Sénat a adoptée une mesure qui leur permettra de porter des caméras-piétons sur le terrain.
Ils les attendaient depuis longtemps, elles arrivent enfin. Les pompiers du Rhône ont appris au début du mois d’août qu’ils seraient autorisés à porter sur le torse des caméras-piétons. Victimes de nombreuses et violentes agressions, les pompiers du Rhône et de la Métropole avaient manifesté leur mécontentement en défilant devant la préfecture, en février dernier. Pris pour cible lors de leurs interventions, les pompiers demandaient d’urgence des dispositifs pour pallier les violences auxquelles ils sont confrontés sur le terrain.
La nouvelle apporte un véritable soulagement aux soldats du feu qui commençaient à perdre patience face aux violentes agressions dont ils sont régulièrement victime. Enfin entendus par les députés et les sénateurs, les pompiers du SDMIS espèrent désormais que le port des caméras pourra dissuader les agresseurs, ou permettre de les identifier. "Avec ces images, l’employeur peut se substituer aux victimes pour déposer plainte", assure au Progrès Rémy Chabbouh, secrétaire général du syndicat SUD. Une avancée satisfaisante pour les pompiers qui demandaient l’anonymisation des plaintes par peur des représailles.
Aucune date pour l’instant n’a été donnée quant à la mise en application du dispositif, qui a déjà fait ses preuves sur les policiers municipaux.